La Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a entamé lundi sa visite de six jours en Chine. C’est la première fois en 17 ans qu’un commissaire des droits de l’homme de l’ONU se rend dans le pays. Elle se rend également dans la province du Xinjiang, où des groupes de défense des droits de l’homme affirment que des centaines de milliers de Ouïghours sont emprisonnés dans des camps de détention.
La visite est très délicate, en partie parce qu’on ne sait pas encore quel accès aura Bachelet dans le pays. Le gouvernement américain se dit « très inquiet » car un accès limité rendrait très difficile une évaluation indépendante de la situation.
Le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a également critiqué le « silence persistant » de Bachelet sur la situation des droits de l’homme au Xinjiang et dans d’autres parties de la Chine.
Les organisations de défense des droits de l’homme craignent également que Bachelet n’exerce pas suffisamment de pression sur la Chine, de sorte que ses conclusions ne fourniront pas une image complète de la situation. Cela pourrait être utilisé par les autorités chinoises pour excuser leurs actions au Xianjiang.
Au cours de sa visite, Bachelet espère s’entretenir avec des dirigeants politiques aux niveaux national et local, ainsi qu’avec des organisations de la société civile, des hommes d’affaires et des universitaires. Elle s’adresse également aux étudiants de la ville de Guangzhou, dans le sud de la Chine, et prévoit de visiter les villes d’Urumqi et de Kashgar au Xinjiang.
Le commissaire aux droits de l’homme avait déjà demandé l’entrée gratuite dans le pays en 2018, mais une visite n’a pas eu lieu en raison de négociations avec les autorités chinoises. Pékin a déclaré que la visite ne devrait pas être basée sur des soupçons de culpabilité.
La Chine nie qu’elle traite mal les minorités musulmanes et affirme que les autres pays ne devraient pas se mêler de la situation des droits de l’homme dans le pays. La visite a également lieu quelques jours avant l’anniversaire de la répression sanglante des manifestants pro-démocratie sur la place Tienanmen, le 4 juin 1989.
Un rapport de l’ONU sur les Ouïghours prévu après la visite du commissaire aux droits de l’homme au Xinjiang
Déjà 75 tonnes de marchandises en provenance du Xinjiang chinois – connu pour ses camps de prisonniers – sont arrivées à l’aéroport de Liège cette année
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