Le patron de l’ONU exhorte la force de maintien de la paix en Haïti, que se passe-t-il ?

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré que le Conseil de sécurité de l’ONU devrait envisager d’envoyer une force de maintien de la paix en Haïti. Il l’a écrit dans une lettre au conseil, selon un porte-parole de l’ONU. Les États-Unis ont déjà indiqué qu’ils y réfléchissaient. Que se passe-t-il sur l’île des Caraïbes ?

Haïti a demandé qu’une force internationale spécialisée soit déployée dans le pays. Le pays est confronté à une crise humanitaire causée par une économie stagnante, des pénuries de nourriture et de carburant, un manque d’eau potable, la violence des gangs et une nouvelle épidémie de choléra.

Des gangs criminels bloquent depuis un mois le principal terminal de carburant de l’île. Ils le font pour protester contre la décision du Premier ministre Ariel Henry de supprimer les subventions aux carburants, qui a fait monter en flèche les prix de l’essence et du diesel. En raison du blocus, il y a une grave pénurie d’essence et de diesel dans le pays. En conséquence, les transports sont pratiquement à l’arrêt et les entreprises et les hôpitaux sont contraints de fermer.

Les gangs criminels ne sont pas les seuls à être mécontents de l’abolition des subventions aux carburants. Des milliers de manifestants protestent contre cette décision depuis des semaines. Ils exigent la démission du Premier ministre Henry. Les manifestants protestent également contre l’augmentation de la violence des gangs, qui a déjà fait des centaines de morts.

Il y a aussi une énorme pénurie d’eau potable. C’est maintenant d’autant plus problématique qu’il y a des indications depuis une semaine qu’Haïti fait face à une nouvelle épidémie de choléra. En 2010, il y a eu une épidémie massive de choléra en Haïti. Puis 50 000 personnes sont tombées malades et plus de 9 300 sont mortes.

Les troupes de l’ONU doivent aider à rétablir l’ordre

Selon le chef de l’ONU Guterres, une éventuelle force de paix devrait aider la police en Haïti à rétablir l’ordre sur l’île. Ce ne serait pas la première fois que des casques bleus de l’ONU seraient envoyés en Haïti. Cela s’est également produit en 2004 lorsqu’un soulèvement a conduit à l’éviction et à l’exil du président Jean-Bertrand Aristide. Les Casques bleus sont partis en 2017 et ont été remplacés par la police de l’ONU, qui est partie en 2019.



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