Le parti de Macron risque d’être anéanti, selon les projections électorales


Débloquez gratuitement Editor’s Digest

L’alliance centriste du président Emmanuel Macron pourrait être confrontée à un effondrement lors d’élections législatives anticipées après que les partis de gauche français aient conclu un pacte d’unité.

De nouvelles projections suggèrent qu’une quarantaine seulement des députés de Macron se qualifieraient pour le second tour le 7 juillet, lors d’un second tour qui se jouerait principalement entre les candidats présentés par l’extrême droite ou le bloc de gauche pour l’assemblée de 589 membres, selon deux études pour Le Figaro et BFM TV.

Les résultats suggèrent que le pari de Macron de dissoudre le Parlement et d’organiser des élections anticipées dans l’espoir de stopper la montée du parti d’extrême droite Rassemblement National pourrait se retourner contre lui.

Ils soulignent également que le résultat des deux tours du 30 juin et du 7 juillet pourrait être déterminé par la gauche.

Jeudi soir, quatre partis de gauche habituellement conflictuels ont conclu un accord pour se présenter en alliance, avec un accord sur les candidats et un programme commun. Il a été soutenu par l’ancien président François Hollande, un socialiste.

L’accord ne précise pas qui sera leur candidat au poste de Premier ministre. Jean-Luc Mélenchon, chef du parti d’extrême gauche La France Insoumise (La France Insoumise, LFI) et figure profondément polarisante de la politique française, a laissé entendre jeudi qu’il souhaitait occuper ce poste.

LFI a obtenu la plus grande proportion de candidats sur la liste commune avec le centre-gauche, les socialistes, les Verts et les communistes.

Si les partis de gauche avaient présenté plusieurs candidats pour chaque siège, l’alliance centriste de Macron aurait eu de meilleures chances de se qualifier pour le second tour. Pour se qualifier pour un second tour, un candidat doit avoir obtenu le soutien de 12,5 pour cent des électeurs inscrits.

En extrapolant les résultats des élections législatives européennes de la semaine dernière au prochain premier tour des législatives françaises, le RN arriverait en tête avec 362 sièges et la gauche en tête avec 211, selon les calculs du Figaro.

Certains analystes ont mis en garde contre toute extrapolation à partir des élections au Parlement européen, qui se déroulent en un seul tour selon la représentation proportionnelle. Ils ont souvent un faible taux de participation et sont utilisés comme vote de protestation contre le gouvernement.

Mathieu Gallard, sondeur chez Ipsos, a déclaré que prévoir la répartition des sièges à ce stade n’était « qu’une question d’intuition ». Les candidats n’ont pas encore été sélectionnés et les députés sortants jouissent souvent d’une loyauté considérable au niveau local. Les marges d’erreur sur les intentions de vote sur deux tours, les affrontements serrés dans de nombreuses circonscriptions et les doutes sur la participation ont rendu « l’issue très incertaine à ce stade ».

Pourtant, ces prévisions s’ajoutent à une série d’enquêtes sombres pour le camp de Macron cette semaine, suggérant qu’il pourrait perdre au moins la moitié de ses 250 sièges à l’Assemblée.

Interrogé sur les chiffres difficiles des sondages, un conseiller de l’alliance de Macron a déclaré : « Le chemin à parcourir est étroit et nous verrons comment la dynamique changera dans les prochains jours. C’est difficile mais pas impossible.

Un sondage Elabe pour BFM et La Tribune Dimanche place le RN à 31 pour cent (contre 4 pour son rival d’extrême droite Reconquête), l’alliance de gauche à 28 pour cent, l’alliance centriste de Macron à 18 pour cent et le centre-droit Les Républicains à 6,5 pour cent.

Le conseiller a déclaré que les 18 pour cent en faveur de l’alliance de Macron suggèrent que celle-ci a connu un nouvel élan après le vote européen de dimanche, où elle a obtenu 15 pour cent. Le conseiller a souligné un sondage montrant que près des deux tiers de la population française soutenaient la décision de Macron de dissoudre le Parlement.

Elabe prévoit que le RN remportera entre 220 et 270 sièges, la gauche entre 150 et 190 et l’alliance Macron entre 90 et 130. Le centre droit en prendrait 30 à 40.

Les sondages d’opinion de cette semaine suggèrent que le scénario le plus probable est un Parlement sans majorité, mais si le RN l’emporte largement, il aura droit au poste de Premier ministre et au droit de former un gouvernement.

Vidéo : Pourquoi l’extrême droite monte en puissance en Europe | Films FT



ttn-fr-56