Par Michel Sauerbier
Maintenant, ça devient sérieux pour la patronne de RBB, Patricia Schlesinger (61): Mardi, le directeur du radiodiffuseur payant devrait commencer au parlement du Land de Brandebourg! Les députés demandent des éclaircissements sur les allégations de népotisme et de corruption au sein du radiodiffuseur public.
Mardi à 10 heures, la commission principale du parlement de l’État se réunira en session spéciale à partir des vacances. Seul point à l’ordre du jour : le scandale RBB.
Un rapport du portail Internet « Business Insider » (comme BZ appartient à Axel Springer SE) avait soulevé de graves allégations contre Schlesinger et son superviseur en chef Wolf-Dieter Wolf (78).
► Schlesinger (303 000 euros de salaire annuel) aurait facturé à tort des dîners officiels dans son appartement privé aux frais du diffuseur. Les invitations privées étaient-elles déguisées en rendez-vous d’affaires ?
► Le président du conseil d’administration de RBB, Wolf, aurait divulgué des honoraires d’environ 140 000 euros au mari de Schlesinger, Gerhard Spörl (72 ans, ex-éditeur du « Spiegel », aujourd’hui consultant politique).
► En retour, Schlesinger aurait attribué des contrats de conseil pour un projet de construction RBB de 100 millions d’euros à des experts immobiliers avec lesquels le superviseur Wolf avait une relation d’affaires.
Au lieu de réfuter les allégations par des faits, Schlesinger a mis un éminent avocat des médias sur les journalistes critiques. Aux frais du payeur. Lorsque les employés de RBB ont demandé des éclaircissements, le directeur les a mis en garde contre l’information de personnes extérieures. Cela a été pris comme une menace.
Le superviseur en chef Wolf a d’abord nié les contacts avec des experts immobiliers, puis il les a admis. Il est absent de ses fonctions depuis vendredi. Un cabinet d’avocats indépendant doit maintenant examiner le réseau de relations au sommet de la station. Mais cela ne suffit pas aux politiciens du Brandebourg.
« Ici, l’affaire aurait abouti immédiatement au bureau du procureur de la corruption », a déclaré un membre du BZ, « mais les membres de Berlin-Ouest du conseil de radiodiffusion RBB sont étrangement désintéressés. »
Pas les Brandebourgeois. Elle est ennuyée que le radiodiffuseur construise son nouveau centre de nouvelles à Berlin – et ait réduit les rapports du parlement de l’État de Potsdam. De plus, les allégations de Felt suscitent l’indignation.
« J’attends de Mme Schlesinger qu’elle réponde aux questions des députés », déclare le chef de faction CDU Jan Redmann (42 ans). Petra Budke (63 ans), chef du groupe parlementaire des Verts : « Les allégations ne sont pas une infraction banale ! » « La directrice doit nous dire comment elle veut clarifier cela », demande Erik Stohn (38 ans), politicien médiatique du SPD.
Thomas Domres (Linke, 52 ans) : « Si les allégations sont confirmées, nous exigeons des conséquences – également en termes de personnel. Et des règles anti-corruption plus strictes dans le traité de l’État de radiodiffusion ! »