Le Parlement appelé à légiférer pour la protection des intérêts des mineurs


Reconnaissance des enfants

De Martina Soligo

Fierté de Turin 2024

Une nouvelle question de constitutionnalité pour la reconnaissance des enfants dans un couple homosexuel. Cette fois, c’est le tribunal de Lucques qui a suspendu la procédure et envoyé les documents au Conseil afin que celui-ci puisse se prononcer sur la légitimité de l’affaire. Ce n’est que le dernier cas, par ordre chronologique. Dans le panorama législatif italien, en effet, « il n’existe aucune loi qui réglemente et protège la parentalité d’un couple homosexuel et cela a des répercussions importantes sur les enfants, notamment en cas de décès du parent biologique ou de séparation conflictuelle du couple. ; en outre, l’adoption dans des cas particuliers s’avère être une institution totalement inadéquate et préjudiciable à la dignité des figures parentales, car les tribunaux ont régulièrement introduit des enquêtes même sur leur « moralité » » souligne l’avocate Maria Grazia Sangalli, ancienne présidente de Rete Lenford. En Italie, en effet, seul le parent biologique est reconnu, alors que le parent électif n’existe pas d’un point de vue juridique. Bien que la Cour constitutionnelle ait reconnu que le désir d’avoir des enfants est une expression de la « liberté fondamentale et générale d’autodétermination » de tout être humain, la reconnaissance du parent non biologique pour les enfants de couples homoparentaux n’est pas automatique. Depuis le début de l’année dernière, les parquets de plusieurs villes italiennes ont demandé l’annulation de la reconnaissance des enfants de couples homoparentaux après que le ministère de l’Intérieur ait émis une circulaire demandant aux maires de ne pas transcrire automatiquement les actes de naissance des enfants. les enfants nés de couples homoparentaux dans lesquels figurait également le nom du parent non biologique. En cas d’annulation, la seule possibilité pour le parent non biologique de faire reconnaître son rôle est l’adoption d’un beau-fils, ou l’adoption de mineurs dans des cas particuliers. Déjà en janvier 2021, la Cour Constitutionnelle avait rendu un arrêt concernant la reconnaissance des familles homoparentales, établissant que « l’intérêt du mineur est d’obtenir la reconnaissance juridique des liens qui l’unissent en fait déjà aux deux membres du couple, évidemment sans cela ». ayant des implications quant aux éventuelles relations juridiques entre l’enfant et la mère porteuse » et demandant au Parlement italien de légiférer en la matière, de manière à protéger les intérêts des mineurs. Mais en 2024, il n’existe toujours pas de loi en la matière.

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