Le paradoxe des flancs : la Juve compte quatre ailiers, mais McKennie est le plus utilisé. Ici parce que

Cet été, la pénurie d’ailiers semblait résolue avec les arrivées de Weah et Cambiaso et les confirmations de Kostic et Iling-Junior. Mais ensuite le Sorcier est apparu, aussi pour donner aux jeunes le temps de grandir

Livia Taglioli

La Juve semblait à nouveau voler. Mais l’illusion d’avoir résolu comme par magie un problème qui trouve ses racines dans le passé a duré l’espace d’un match. Puis vinrent les douleurs de croissance et le temps physiologique nécessaire à l’adaptation et une fois de plus les bandes redevinrent un problème qui n’était résolu que théoriquement. Car aujourd’hui, contrairement à un passé récent, les hommes sont là, mais l’équilibre n’est toujours pas là. Et Dieu merci, le « Magicien » McKennie a sorti sa baguette de son chapeau et s’est transformé en ailier droit, même s’il n’est pas un ailier naturel.

ARRIVÉES ET DÉPARTS (MANQUÉS)

L’arrivée de Weah, seule vraie nouveauté sur le marché des transferts estival, le retour de prêt de Cambiaso et la confirmation d’Iling semblaient avoir complété l’effectif. L’Américain aurait couvert l’aile droite, en attendant le rétablissement de De Sciglio et avec le soutien éventuel de McKennie, qui a échappé à la purge estivale des anciens emprunts (de Zakaria à Arthur, en passant par Kulusevski) après diverses tentatives de vente. Cambiaso aurait été la première alternative à Kostic à gauche, mais avec la permission de jouer également à droite comme cela avait déjà été fait auparavant, tandis qu’Iling, pour qui une offre appropriée n’était arrivée qu’à la dernière minute, se profilait comme un autre possibilité dans les rotations, postulant également pour les outsiders compte tenu de l’incision avec laquelle il s’est présenté à certaines occasions la saison dernière. Allegri l’avait également tenté en tant que milieu de terrain lors de la tournée américaine, mais l’expérience avait ensuite été abandonnée.

VÉRIFICATION

Prêts, partez : avec l’Udinese Allegri aligne Weah et Cambiaso, ce dernier étant en tête grâce également à la passe décisive pour le troisième but, celui de Rabiot. Les deux ailiers sont remplacés, au cours du match, respectivement par McKennie et Iling : les rotations sur les ailes seront une constante dans les six matches disputés par la Juve jusqu’à présent, en partie à cause de la grande dépense d’énergie que nécessite ce rôle, mais aussi car les hiérarchies sont encore fluides, en l’absence de performances suffisamment convaincantes pour avoir fait de l’un ou de l’autre le maître du groupe de compétences. Cambiaso, Weah et Iling sont de jeunes joueurs en pleine ascension, avec les deux premiers en première année à la Juve voire en Serie A, McKennie et Kostic sont plus matures mais le premier joue en joueur adapté et l’autre a du mal à trouver forme et fréquence comparables à ceux qui ont fait de lui l’un des piliers de l’équipe lors du dernier championnat. Total : Maghetto a été le plus utilisé jusqu’à présent, avec 6 apparitions (dont 4 comme titulaire, toujours remplacé) et surtout 354 minutes sur le terrain. Son compatriote Weah a toujours joué, mais pour un total de 186 minutes et seulement à deux reprises dès le début (mais il n’a jamais non plus terminé les 90 minutes). Cinq jetons pour Cambiaso, trois fois titulaire (et 3 fois remplacé), avec ses 258 minutes sur le terrain juste derrière McKennie. Kostic a fait 4 apparitions (trois comme titulaire, toujours remplacé), pour un total de 193′, Iling terminant le tableau avec trois remplacements et 89 minutes réelles. Une Juve aux côtés tournants, attendant que quelqu’un en devienne son maître.





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