Le pape François a publié samedi un décret dissolvant la direction de l’Ordre de Malte et créant une nouvelle constitution. D’ici le 25 janvier de l’année prochaine, un nouveau conseil et un nouveau Grand Maître – la plus haute fonction de l’Ordre – doivent être élus.
L’Ordre de Malte est une ancienne chevalerie catholique datant du XIe siècle. Elle a un statut unique en vertu du droit international, avec la capacité de maintenir des relations diplomatiques complètes et un siège d’observateur permanent aux Nations Unies. Sa mission principale est de fournir une aide humanitaire dans le monde entier, par exemple, elle est très active lors de la crise des réfugiés ukrainiens. L’ordre compte environ 13 500 membres.
Mais depuis plusieurs années, il y a une crise de leadership. Après des années d’impasse, le pape François a donné au cardinal Silvano Tomasi le pouvoir de changer la gouvernance interne en octobre de l’année dernière. Les négociations à ce sujet ont cependant échoué, et le pape intervient maintenant lui-même. L’actuel conseil souverain sera dissous : un nouveau conseil provisoire sera mis en place pour superviser l’administration. Les treize membres ont été personnellement nommés par le pape François. La nouvelle charte constitutionnelle entre en vigueur « avec effet immédiat ».
L’intervention du Vatican a déjà été critiquée au sein de l’Ordre pour avoir prétendument violé sa souveraineté. Mais le décret papal de samedi précise que l’organisation est un ordre religieux, qui dépend donc du Saint-Siège et a toujours bénéficié d’une protection spéciale. Il y a également eu des interventions papales dans le passé, a-t-on dit. Le pape a également souligné que la réforme avait été initiée par Tomasi.
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