Le Pape : « Aux Etats-Unis, les deux candidats sont contre la vie. J’aimerais visiter la Chine »


« Tous deux sont contre la vie, celui qui jette les migrants et celui qui tue les enfants. » Le pape François a donné une réponse très sévère lorsque, pendant le vol Singapour-Rome, un journaliste qui le suivait lui a demandé quels conseils il pouvait donner à une électrice catholique qui doit choisir entre une candidate favorable à l’interruption de grossesse et une autre qui voudrait le faire. expulser 11 millions de migrants.

«Pour Gaza, aucune mesure réelle n’est prise pour la paix»

Quant à la crise au Moyen-Orient, «je ne peux pas dire si cette action de guerre est trop sanglante ou non. Mais s’il vous plaît, quand vous voyez les corps d’enfants tués, quand vous voyez qu’une école est bombardée sous prétexte qu’il y a des guérilleros, c’est mauvais, c’est laid », a souligné le Pape François. « Parfois, on dit qu’une guerre est défensive ou non, parfois je pense qu’une guerre, c’est trop », a-t-il ajouté. « Je m’excuse d’avoir dit cela, mais je ne trouve pas que des mesures soient prises pour rétablir la paix », a-t-il déclaré. Le Pape a rappelé l’exemple positif de la rencontre à Vérone avec un juif et un palestinien devenus amis et promoteurs de la paix après avoir perdu tous deux un membre de leur famille proche. «Ils ont donné un témoignage de fraternité. Je dirai ceci : la fraternité est plus importante que de tuer son frère », a-t-il déclaré. Et «à la fin, celui qui gagnera la guerre sera vaincu.» La guerre est toujours une défaite, toujours, sans exception. Nous ne devons pas l’oublier. Tout ce que vous faites pour la paix est important. » Concernant ce qui se passe en Terre Sainte, le Pape a toutefois précisé que « le Saint-Siège travaille. Chaque jour, j’appelle Gaza, la paroisse de Gaza. Là-dedans, dans la paroisse et au collège, il y a 600 personnes, chrétiens, musulmans, mais ils vivent comme des frères. Ils me disent des choses mauvaises, des choses difficiles… Je suis très, très reconnaissant pour ce que fait le roi de Jordanie, c’est un homme de paix, il essaie de faire la paix, il est très bon », a-t-il ajouté.

«J’aimerais visiter la Chine»

Bergoglio a également abordé le thème de la Chine. « La Chine est une illusion pour moi, dans le sens où j’aimerais visiter la Chine », a-t-il déclaré. «Je suis content des dialogues avec la Chine: le résultat est bon, même pour la nomination des évêques – a-t-il observé en vue du renouvellement de l’accord de deux ans, attendu en octobre -. Nous travaillons avec bonne volonté. J’ai eu des nouvelles de la Secrétairerie d’État sur la façon dont les choses se passent, je suis content. » «J’admire la Chine, je la respecte – a dit le Pontife -. C’est un pays avec une culture millénaire, avec une capacité de dialogue, de compréhension mutuelle, qui va au-delà des différents systèmes démocratiques qu’il a connu. Je crois que la Chine est une promesse et une espérance pour l’Église », a-t-il ajouté. Lorsqu’on lui a demandé s’il y avait de la place pour une collaboration entre le Saint-Siège et la Chine pour la paix dans les situations de conflit, « cela est possible – a répondu Bergoglio -. Pour les conflits certainement. En ce moment, le cardinal Zuppi déménage et entretient des relations avec la Chine. »

«L’abus est démoniaque, un crime et une honte»

Enfin, un passage sur les abus sexuels. « Les abus sexuels sur enfants, sur mineurs, sont un crime, une honte », a-t-il réitéré, notamment sur le cas de l’abbé Pierre, de la communauté Emmaüs française. «Un point très sensible, très délicat – il l’a défini -. De bonnes personnes, des gens qui font le bien, alors, avec tant de bien fait, on peut voir qu’on est un vilain pécheur. C’est notre condition humaine. Et nous ne devons pas dire : « couvrons-le, couvrons-le pour que cela ne se voit pas ». Les péchés publics sont publics et doivent être condamnés. Par exemple, l’abbé Pierre – a poursuivi le Pontife – est un homme qui a fait tant de bien, mais aussi un pécheur. Nous devons parler clairement de ces choses, et non nous cacher. La lutte contre les abus est quelque chose que nous devons tous faire. Mais pas seulement contre les abus sexuels – a-t-il dit – mais aussi contre d’autres types d’abus : abus sociaux, abus éducatifs, changement de mentalité, suppression de liberté. À mon avis, l’abus est une chose démoniaque – a jugé Bergoglio – parce que tout type d’abus détruit la dignité de la personne. Tout type d’abus détruit qui nous sommes, l’image et l’intérieur. Je suis heureux quand ces affaires sont révélées. » Et lorsque le Vatican a eu connaissance des abus commis par l’abbé Pierre, « certainement après sa mort – a-t-il répondu -, pas avant ».

«Je n’irai pas à Paris pour Notre-Dame»

« Je n’irai pas à Paris, je n’irai pas. » Le pape François a démenti les rumeurs médiatiques lorsque, lors de la conférence de presse sur le vol Singapour-Rome, on lui a demandé s’il se rendrait à Paris le 8 décembre pour célébrer la messe de réouverture de Notre-Dame. Concernant l’hypothèse d’un voyage en Argentine, Bergoglio a répondu que «c’est quelque chose qui n’a pas encore été décidé. J’aimerais y aller, c’est mon peuple, j’aimerais y aller, mais ce n’est pas encore décidé, il y a plusieurs choses à régler. » Et si, le cas échéant, il ferait escale aux Canaries, « j’y pense un peu, aller aux Canaries, parce qu’il y a là-bas des situations de migrants qui viennent de la mer, et j’aimerais être proche ». aux dirigeants, au peuple des îles Canaries ».



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