Le NSC veut maintenant montrer comment les choses peuvent être faites différemment, car il constate « un vide existentiel des pensées » chez de nombreux politiciens

Le boulevard du meuble est un endroit où l’on vient à contrecœur, où l’on s’attarde trop longtemps et où les relations sont constamment mises à l’épreuve. Non pas que NSC ait un message implicite en faisant du boulevard du meuble à Nieuwegein le lieu de la deuxième conférence des membres. Mais la comparaison avec ce que ressent le parti au sein de la coalition avec le PVV, le VVD et le BBB est vite faite.

Le Nouveau Contrat Social, le parti de Pieter Omtzigt, traverse la phase la plus difficile depuis sa création. La coalition sur laquelle repose le cabinet Schoof menace à maintes reprises de s’effondrer. Les membres du NSC se rendent compte que l’on leur reproche souvent cela dans l’image, et ils pensent que cela est injustifié. Dans le même temps, ils voient leur parti de plus en plus en difficulté au sein de la coalition avec la droite radicale PVV.

Cette semaine, les députées Rosanne Hertzberger et Femke Zeedijk ont ​​quitté le parti, toutes deux pour protester contre la coopération au sein de la coalition. Auparavant, les secrétaires d’État Nora Achahbar et Folkert Idsinga avaient également démissionné. Beaucoup à la tête du parti ne savent pas comment procéder : ils ont rejoint la coalition avec beaucoup de réticence et constatent que les choses ne vont pas bien. Mais démissionner n’est pas non plus attrayant : les sondages montrent que le NSC, qui dispose désormais de vingt sièges parlementaires, est confronté à une perte importante.

Retour en groupe

Ce qu’il faut faire? Cette question fondamentale n’est guère abordée ce samedi à Nieuwegein. Lors des séances de partage, les membres des groupes avec les dirigeants du NSC reviennent sur la période passée, mais aucune conclusion majeure n’est tirée. Les membres du NSC au sein du groupe et du cabinet font toujours implicitement référence à la « période lourde » de ces derniers temps, qui « touche mon monde émotionnel » (le député Merlien Welzijn) ou qui « ne m’a pas laissé froid » (le député européen Dirk Gotink).

La douceur prédomine parmi les membres venus à Nieuwegein, tous cadres actifs du parti. À propos de Nicolien van Vroonhoven, qui a pris la présidence du groupe ces dernières semaines parce que Pieter Omtzigt était chez lui. Sur la position difficile du parti dans la coalition. Et à propos d’eux-mêmes : les membres du NSC disent presque tous qu’ils sont seulement renforcés dans leur conviction que leur parti est nécessaire.

Omtzigt dit avoir compris « un certain nombre d’objections » de la part des députés démissionnaires. Il n’a pas dit lequel, ni lequel

L’un de ces membres est Nehad Alsheikh Hamo, 20 ans, qui a fui la Syrie il y a neuf ans et travaille désormais comme sauveteur dans le Brabant-Septentrional. Alsheikh Hamo a été particulièrement « sévèrement affecté » par le départ de Nora Achahbar, secrétaire d’Etat aux prestations. «Quand elle a parlé de manières polarisantes, cela a suscité en moi beaucoup de reconnaissance. Si vous êtes issu de l’immigration, les mots peuvent vous frapper durement. Je le remarque également dans ma vie quotidienne. Cette douleur n’est souvent pas comprise, et cette prise de conscience m’a durement frappé.

Mais Alsheikh Hamo est également heureux que le NSC reste dans la coalition. « Nous pouvons ajuster la politique ou la retirer, comme la loi d’urgence sur l’asile. Nous pourrions être un peu plus confiants. Nous devons apprendre à voler de nos propres ailes et à ne pas nous soucier du monde extérieur. »

Longue ovation

Pieter Omtzigt, de retour mercredi, est également présent à la conférence. Il ne profite guère de son discours, après une longue ovation, pour revenir sur la période passée. Il dit avoir compris « un certain nombre d’objections » de la part des députés démissionnaires. Il n’a pas dit lequel, ni lequel.

Dans son discours, Omtzigt montre comment il souhaite que le NSC sorte de la vallée. Il s’est opposé aux « politiciens qui mettent de l’huile sur le feu », qui « crient le plus fort pour entrer dans les journaux, les informations et les réseaux sociaux ». Il voit « un vide existentiel des pensées » chez ces crieurs, une tendance à arriver à de « fausses solutions ». Il cite en exemple la ministre Marjolein Faber (Asile et Migration, PVV), qui « après plus de cent jours, peu de choses concrètes ont été réalisées ». Mais l’Omtzigt ne mentionne pas le nom de Geert Wilders (PVV) dans son discours. Il dit ensuite, dit-il, « qu’il ne veut pas pointer du doigt une seule personne ».

NSC veut désamorcer la crise avec du contenu. Le parti veut être le parti des « solutions » et ainsi lutter contre la polarisation. Ceux-ci seront donc au cœur de la conférence. Il n’y a pratiquement aucune discussion en plénière sur la coopération avec le PVV. Un membre voulait présenter une motion pour voter sur cette question, mais le conseil l’a refusé. L’auteur de la proposition, Hans van der Burg, fait preuve d’une compréhension totale dans la salle plénière. « Restez ensemble », appelle-t-il son parti. « Soutenez-vous les uns les autres. Restez à table.

L’avenir réside dans le contenu

Les membres peuvent poser des questions de fond aux politiciens du NSC et le faire avec enthousiasme. En séance plénière, les membres plaident pour davantage petites maisonspour une meilleure accessibilité du gouvernement, ou encore sur la création d’un « club de marche ». Les choses se tendent un instant lorsqu’un député dépose une motion de censure contre le conseil d’administration du parti, parce que quelque chose s’est mal passé lors du vote sur les motions et les amendements. La motion est rejetée à 83 pour cent.

Les membres du NSC voient leur avenir dans le contenu. Pieter Omtzigt : « Si quelqu’un au Parlement envoie un tweet, il fera mieux que si Nicolien van Vroonhoven faisait dix propositions en matière de sécurité sociale. Vous entendrez souvent des membres du NSC avec des projets substantiels. Nous voulons montrer ce que nous voulons.






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