Le nouveau livre de Fabrizio Roncone (The Power to Kill) attire l’attention sur les liens très étroits qui ne deviennent pas physiques


QQuand sort un livre d’un collègue que vous respectezdont vous lisez l’article avec admiration et plaisir intellectuel, ton cœur se dilateon se prépare à l’une des plus belles joies de la vie, lire.

Ça me frappe toujours la haine et l’envie qui entourent les journalistes en ligne: pas de critique argumenter, qui sont toujours utiles, mais odeur rance d’aliments mal digérés.

Au contraire, je suis consolé par l’affection de nombreux lecteurs, de gens ordinaires qui sont heureux d’avoir de bons journalistes dans leur pays tout comme avoir de bons acteurs ou de bons carreleurs (selon Monicelli, le cinéma est un art mineur, au même titre que la céramique, un art qui pourtant habite la vie des gens, peut la rendre pire ou meilleure ; et peut-être que le journalisme entre également dans cette catégorie).

C’est donc avec joie que je lis le nouveau livre de Fabrizio Roncone, Le pouvoir de tuerEt (Marsilio), dès la couverture, magnifique. Le protagoniste est encore une fois Marco Paraldi: un croisement entre Fabrizio Bentivoglio – dans son apparence extérieure, y compris la banane blanche et l’attitude douloureuse qui rend les femmes folles – et Roncone lui-même.

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Et la protagoniste est toujours elle, Chicca, une noble romaine follement amoureuse de Paraldi. Les deux ont une histoire, mais ils ne font pas l’amour. Et cela ouvre la scène non seulement aux nombreux couples qui ne font plus l’amour, mais aussi des gens qui s’aiment, parfois ils s’aiment même, mais ils ne transforment pas les sentiments en sexe.

Peut-être que Paraldi sépare le sexe de l’amour. Peut-être que Chicca ne trouve pas la bonne façon de faire évoluer le sentiment. Je connais, aussi à travers les lettres des lecteurs, de nombreuses histoires de personnes unies par un lien très étroit mais qui n’était pourtant pas physique. Parfois, ce sont des histoires qui enrichissent la vie.

Le plus souvent, ils sont source de frustration et de malheur. Si certaines choses ne se produisent pas immédiatement, si l’étincelle vacille mais ne s’enflamme pas, il doit y avoir une raison. Mais dans le dernier chapitre du roman, Une nuit d’un Noël romain inhabituellement enneigé, Chicca se présente à l’improviste chez Marco…

Tous les articles d’Aldo Cazzullo.

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