VIola a 12 ans et quelques kilos de plus qu’elle ne le souhaiterait. Ses camarades de classe l’appellent Piggy et elle ne supporte pas ça. Son rêve est de devenir réalisatrice pour rendre justice aux filles comme elle qui « ne sont pas nées avec un corps de Barbie ».. Mais pour commencer, il lui faut un smartphone et il ne sera pas facile de l’obtenir. Commencer comme ça Le plus beau côté (Salani) par Alberto Pellai, médecin et psychothérapeute, et son épouse Barbara Tamborini, psychologue scolaire. Un roman sur la positivité corporelle destiné aux lecteurs entre 10 et 14 ans, pour pousser les préadolescents à prendre conscience et confiance.
Mais quelle est la meilleure partie ? Pellai explique : « Chacun de nous a des forces et des faiblesses. L’erreur est de penser que le plus beau côté est celui qui nous est imposé de l’extérieur., un modèle souvent inaccessible. Au début, Viola le pense aussi, mais au fur et à mesure que l’histoire avance, elle découvrira qu’elle a de nombreux côtés magnifiques qu’elle ne soupçonnait pas avoir. Mais surtout, avec un circuit vertueux, veillera également à ce que les personnes qui l’entourent – famille, amis – recherchent leurs plus beaux côtés insoupçonnés». L’enjeu pour Viola ne sera plus les kilos à perdre, mais une nouvelle approche de la vie.
Barbara Tamborini ajoute : « Nous ciblons les préadolescents parce que le plus beau côté, c’est aussi un projet concret, quotidien, à réaliser quand tout change vite. Cet âge est un chantier, chaque jour Viola vit des expériences positives et négatives qui la font grandir et l’aident à prendre conscience. Entre larmes et joies son identité se structure».
Pellai : « La positivité corporelle, c’est aussi la santé »
D’une part, il existe une énorme pression externe sur le corps adolescent pour qu’il adhère à des modèles gagnants, ce qui conduit à un regard obsessionnel sur le corps. Mais d’un autre côté, il est également vrai que la positivité corporelle signifie prendre soin de son corps et de soi-même, peut-être en disant non à la malbouffe et oui à un mode de vie plus sain. C’est exactement ce que fait Viola avec sa famille. «Il y a une réflexion générale autour du corps, dans une perspective de santé et non de beauté», poursuit Pellai.
La positivité corporelle, c’est alors être fier de son corps qui est sain, soigné et bien nourri.. Un thème qui concerne particulièrement les jeunes filles, et ce n’est pas un hasard si la protagoniste est Viola, douze ans, partagée entre la gourmandise, qui la pousse à manger les pâtisseries les plus délicieuses, et l’anxiété qui la saisit toujours devant le miroir. .
Un aspect très intéressant du livre est le choix fait par les deux auteurs de ne pas parler des réseaux sociaux et des téléphones portables. La position à contre-courant des parents de Viola est frappante d’emblée puisqu’ils ont décidé de lui donner le téléphone portable seulement après son examen de quatrième (mais ils devront changer d’avis pour lui permettre de suivre le cours de vidéaste). «Le problème aujourd’hui», dit Tamborini, «est que si dans le passé le conflit typique de la préadolescence se situait entre le corps que l’on a et celui que l’on aimerait avoir, il existe désormais un troisième corps, le virtuel, qui peut être modifié. Dans un livre qui promeut un véritable bien-être, nous avons voulu que Viola évolue uniquement dans un seul domaine de la réalité, entre l’école, les amis, la famille, dans un horizon gérable. Si vous vous entraînez pour la vie dans un environnement réel, vous devenez plus capable d’être au monde». En plus du virtuel, il y a la vraie vie. Et c’est là que Viola, entre sourires, larmes, câlins et jalousie, apprendra à s’aimer et à aimer son corps.
iO Donna © TOUS DROITS RÉSERVÉS