Le Néerlandais qui a abattu une fille d’à côté (11 ans) en France est né à Anvers et était sous l’influence de l’alcool et de la drogue lors de son arrestation


Mise à jourDirk R., 71 ans, a été accusé de meurtre et de tentative de meurtre après avoir tiré et tué sa fille de 11 ans à côté en se balançant. L’homme est né à Anvers, mais avait la nationalité néerlandaise. Dans la région, on l’appelait ‘le Belge’. Son partenaire serait belge. C’est ce que rapporte le quotidien ‘Le Parisien’. Selon la justice française, une dispute entre voisins sur un terrain serait à l’origine des violences. L’homme lui-même et sa femme ont été testés positifs à l’alcool et à la drogue.


ADN


Dernière mise à jour:
12-06-23, 22:09


Source:
Belga, BBC, Sky News, ANP, Le Parisien, Le Figaro

Le drame s’est déroulé samedi soir à Saint-Herbot (Plovenez-du-Faou), dans le département du Finistère en Bretagne (l’extrême ouest de la France). Cela semblait être une belle soirée d’été. Mais cela s’est terminé en tragédie.

Abattu et tué sur la balançoire

Le Néerlandais aurait ouvert le feu sur le couple britannique et leurs deux filles depuis sa fenêtre après que sa femme eut eu une altercation avec la famille. Selon un témoin, les filles âgées de 11 et 8 ans se balançaient à ce moment-là, tandis que leurs parents étaient au barbecue. L’enfant de 11 ans a depuis été identifié comme étant Solaine Thornton, sa sœur de 8 ans s’appelle Celeste.

Les enquêteurs de la police sur les lieux du drame. © ANP/EPA

Les deux parents blessés, la sœur sous le choc

La fillette de 11 ans a été mortellement blessée et est décédée sur le coup. Ses deux parents, Adrian et Rachel Thornton, ont été blessés. Le père a été grièvement blessé et sa vie est en danger. Dans son cas, le suspect a été inculpé de tentative de meurtre. La mère a subi des blessures mineures. La sœur (8 ans) a pu échapper aux balles et a couru chez d’autres voisins pour donner l’alerte. Elle a été recueillie par un autre voisin en état de choc.

Un habitant du quartier témoigne devant les médias français que l’enfant a crié : « Ma sœur est morte, ma sœur est morte ! L’homme raconte avec émotion : « Nous avions déjà entendu les explosions. Mais nous pensions qu’il y avait des enfants qui jouaient avec des bombes quelque part. Jusqu’à ce que nous entendions cette fille appeler… »

Les parents sont actuellement toujours à l’hôpital, le père est donc grièvement blessé. La mère n’est pas en danger.


Attrapé

Après son acte, le Néerlandais et sa femme se seraient enfermés dans leur maison pendant un certain temps, où la police l’a ensuite arrêté avec sa femme. Le septuagénaire a été mis en examen pour meurtre et tentative de meurtre, comme le rapportent ‘BFM TV’ et le quotidien ‘Le Parisien’, entre autres. La femme a reçu le statut de ‘témoin assisté’, ce qui dans la jurisprudence française désigne une personne qui a un statut entre celui de suspect et celui de témoin. Elle a depuis été libérée.

Querelle de voisin

Le Hollandais et son épouse belge vivaient depuis trois ans au hameau de Saint-Herbot. Les voisins, une famille britannique, depuis maintenant cinq ans. Leurs deux enfants sont également nés en France. Les années 70 étaient moins connues dans la région. On savait qu’il avait des armes dans sa maison et plusieurs habitants appelaient l’homme, qui menait auparavant une vie d’ermite avec sa femme, « le Belge ».

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Selon les habitants, il était depuis longtemps en désaccord avec la famille britannique, à propos d’un terrain qui bordait leurs deux parcelles.

Selon le gouvernement local, le conflit a commencé il y a trois ans. Le père de la famille britannique a alors dégagé la zone en question de la végétation à l’aide d’une tronçonneuse, ce qui n’a pas plu au voisin et a également causé des nuisances sonores. De plus, les travaux signifiaient que la maison du couple de personnes âgées, cachée jusque-là derrière les arbres, deviendrait visible de la voie publique.


C’était des querelles de voisins, il s’agissait d’une haie et d’un champ. Rien de plus que ça, pas que nous sachions

La maison des Britanniques le long du front.
La maison des Britanniques le long du front. ©AFP

“Tout le village sous le choc”

« Tout le village est sous le choc, raconte la mairesse Marguerite Bleuzen. « Nous connaissions bien la famille britannique. Il y a une fête de village chaque année et ils sont toujours venus. Ce n’était pas la famille qui causait des problèmes. Peut-être qu’il y avait des problèmes avec les voisins, je ne sais pas. Mais il est incompréhensible que quelqu’un tire sur un enfant. Personne ne comprend comment cela a pu arriver. »

« C’était des querelles de voisins, il s’agissait d’une haie et d’un champ. Rien de plus que cela, pas que nous sachions », a déclaré la greffière municipale Régine Guillot. Un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères a déclaré que la famille recevait une assistance consulaire et que leurs services étaient en contact avec les autorités locales.

Grande quantité de cannabis

Selon les premiers résultats de l’enquête, l’homme “est soudainement apparu armé d’une arme à feu et a tiré à plusieurs reprises sur les victimes qui se trouvaient dans leur jardin, avant de se réfugier chez lui, accompagné de sa femme”. L’homme de 71 ans s’est rendu une heure après que la police a déployé un négociateur. Il a été placé en garde à vue avec sa femme. Tous deux étaient sous l’emprise de l’alcool et de la drogue. Selon des sources étroitement impliquées dans l’enquête sur la fusillade, une grande quantité de cannabis a été retrouvée au domicile du couple.

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