Le MR prévient le PS : les interdictions de manifestations, de votes ou autres accords sont menacées

«Le PS n’enterre rien du tout, car le parti n’est pas seul à la tête du gouvernement. Il y a un accord sur le texte. Ne pas respecter cet accord signifierait que d’autres accords pourraient être remis en question. (…) En fait, il est totalement inapproprié qu’un parti démocrate comme le PS défende ainsi les émeutiers », a déclaré Bouchez sur X.

Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) ne veut pas réagir pour l’instant à l’annonce du PS et le cabinet du ministre de la Justice Paul Van Tigchelt (Open Vld) – le projet en question a été soumis par son prédécesseur Vincent Van Quickenborne – dit qu’il examinera « comment la situation au sein du gouvernement va évoluer ».

Le projet de loi est en discussion depuis plus d’un an. Le projet devrait donner aux juges la possibilité d’imposer une interdiction des manifestations comme punition supplémentaire pour les émeutiers et ceux qui se déchaînent. Selon les syndicats et les organisations de la société civile, cela équivaut à une restriction du droit de grève.

« Ne votez pas »

Le projet a reçu le feu vert en commission, mais pas encore en plénière de la Chambre. Et maintenant, le PS, parti au pouvoir, freine. « Nous n’allons pas voter ce texte », déclare le président du parti Paul Magnette dans L’Echo. « Je reconnais que la base du texte est légitime. (…) L’intention était de s’attaquer aux émeutiers pour soutenir la liberté de manifestation.»

Mais il y a eu des « problèmes » de contexte, selon le président du PS. « La question du droit de grève, la limite de 100 participants, la liste des articles du code pénal avec un risque de réinterprétation. Les craintes des syndicats, de Greenpeace et des militants pour le climat sont légitimes. Au lieu de voter une loi mal rédigée, je pense que nous devrions supprimer ces articles du projet de nouveau code pénal et poursuivre l’analyse du reste du texte.»

« Enterré grâce à la pression du PVDA »

Le parti d’opposition PVDA est déjà satisfait du fait que le PS fasse volte-face. Selon le secrétaire général Peter Mertens, l’interdiction de manifester est « enterrée » et cela, selon lui, « grâce à la mobilisation des syndicats et de la société civile et à la pression du PVDA ».

Pourtant le PVDA prône la « vigilance ». Le fait que Magnette considère comme « légitimes » les fondements de la législation envisagée reste préoccupant, selon Mertens. « Contrairement à ce que dit Magnette, les fondements du texte étaient illégitimes. Il existe suffisamment de lois pour punir les actes criminels.





ttn-fr-31