Le Montpellier de Garbisi est champion de France, Castres plié 29-10

Match adressé en 12 minutes par les buts de Vincent, Verhaeghe et Bouthier, qui donnent le premier titre à l’équipe de Saint-André. Les bleus jouent 68 minutes et font le poteau de sécurité avant de quitter le terrain

Le Montpellier de Paolo Garbisi est devenu champion de France pour la première fois. Dans le dernier acte du Top 14 disputé au Stade de France à Paris, l’équipe de Philippe Saint-André a conquis le Bouclier de Brennus en battant Castres 29-10, prenant ainsi sa revanche après la finale perdue en 2018. Castres qui avait mis fin à la régulière saison à la première place avec 2 points d’avance sur Montpellier.

Cauchemar

Le départ est en faveur de Castres qui tente aussitôt de percer les 22 adversaires, mais d’un ballon perdu en attaque un cauchemar se déchaîne pour l’équipe de Pierre-Henry Broncan, qui encaisse 3 essais en 12 minutes. Le premier a été signé à la 6′, après la reprise défensive de l’extrême Anthony Bouthier, l’ailier Arthur Vincent, qui écrase le drapeau sur la larve du numéro 8 Zach Mercer. Le deuxième arrive à la 10′ au terme d’une formidable série de percées, avec le dernier pick and go décisif du deuxième ligne Florian Verhaeghe. Deux minutes passent et cette fois c’est le trocart qui grince des mètres, jusqu’à la dernière passe de Vincent qui libère la course sur le côté droit de Bouthier. Benoit Paillague ne convertit que le second mais le 17-0 semble déjà ouvrir la voie à Bouclier pour Montpellier. Comme si cela ne suffisait pas, quelques minutes s’écoulent et un tir à la cheville gauche met fin au match d’ouverture et le titulaire de Castres, Benjamin Urdapilleta, remplacé par Antoine Zeghdar. Paillague puis à 21′ glisse également le 20-0. Julien Dumora, qui a raté un tir de 42 mètres à la 16′, réessaye à la 34′, toujours de très loin (45 mètres), mais cette fois d’une position centrale et pose les poteaux, offrant à Castres les premiers points. Avant la pause pourtant, c’est Paillague qui fait un très facile juste sous les poteaux après un coup franc remporté par sa mêlée, pour le 23-3 sur lequel il va se reposer.

Furieux

Le début de reprise de Castres est furieux, les 22 adversaires sont mis à feu et à sang par les percées des avants et les sprints des arrières. Avec Montpellier recourant trois fois à l’infraction pour éviter le but, qui semble arriver lorsque Dumora parvient à percer, mais d’un geste technique fantastique Nicolass van Rensburg (qui a succédé à Verhaeghe) le gifle et avec son avant-bras empêche l’extrême de écrasant l’ovale au sol. Castres reste en attaque, gagne aussi une belle mêlée, dont Andrea Cocagi (remplaçant le demi de mêlée Thomas Combezou) démarre décidément vers la ligne de but, mais lorsqu’il est taclé il n’a aucun appui et commet la tenue qui permet à Montpellier de souffler. Même si brièvement: à 53 ‘c’est en fait le pylône Wayan De Benedittis avec un slalom fantastique, mélange d’agilité et de puissance, pour trouver ce qui semble être la bonne ouverture, pour ensuite perdre imperceptiblement le ballon vers l’avant tandis que, taclé par trois hommes, est sur le point d’écraser. A la 63e minute, l’arbitre a jugé un tacle apparemment normal de van Rensburg sur Jeremy Fernandez digne d’un carton jaune, mais l’essentiel est que Montpellier aura encore 10 minutes de souffrance. A la 68e minute, une faute de terrain de Levan Chilachava donne le coup franc à Garbisi, juste avant de laisser le terrain à Handre Pollard. La première moitié bleue a été le protagoniste d’une direction ordonnée et d’une présence fiable en défense, dans un match de pression physiquement très coûteux et constant, sans aigu, mais solide comme il se doit évidemment, avec ces chiffres : 81 % de tacles réussis (9), 3 attaques et une ligne d’avantage conquise. A 5 minutes de la fin Castres trouve la contre-attaque bien méritée de Vilimoni Botitu, qui s’envole pour récupérer un très long coup de pied en bordure de sortie avec lequel Santi Arata avait dégagé son 22, pour ensuite éviter Pollard et écraser (Dumora transforme). A la 77’ pourtant, Pollard signe la place pour la finale 29-10.



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