Le ministre Van der Straeten fait pression sur une ligne à haute tension controversée en Flandre occidentale


Pour devenir moins dépendant de la Russie, Vivaldi a décidé en mars d’accélérer la transition vers les énergies vertes. En premier lieu en développant les parcs éoliens offshore. Ministre de l’Energie Tinne Van der Straeten (Vert) : « Aujourd’hui, l’énergie est utilisée comme une arme. Notre meilleure défense, ce sont les moulins à vent de la mer du Nord. Nous pouvons remplacer le pétrole et le gaz russes par le vent, le soleil et l’hydrogène vert belges. Grâce au quadruplement du vent en mer, nous fournissons l’électricité de la mer du Nord à chaque famille, une plus grande indépendance énergétique et des prix plus bas.

Mais pour faire de la mer du Nord la « plus grande centrale électrique durable du pays », une décision s’impose de toute urgence concernant Ventilus, la nouvelle ligne à haute tension qui transportera l’électricité des parcs éoliens en mer vers l’intérieur des terres. Le gestionnaire de réseau Elia le veut en surface. Une série de comités de quartier de Flandre occidentale résistent. Les bourgmestres des communes concernées – Ardooie, Bruges, Lichtervelde, Izegem, Oostkamp, ​​​​Torhout, Wingene et Zedelgem – réclament également une ligne souterraine à haute tension. Cela concerne principalement les CD&V.

Les emplois disparaissent

C’est au gouvernement flamand de couper rapidement le nœud. Il y a un an, le ministre de l’Environnement Zuhal Demir (N-VA) a nommé un « intendant », Guy Vloebergh, pour éclaircir concrètement le dossier. Selon Elia, il est techniquement impossible d’arrêter la ligne à haute tension souterraine.

L’enquête de l’intendant est maintenant terminée, mais Vloebergh ne fait pas de choix. Il énumère les avantages et les inconvénients des deux options. Cela montre qu’une ligne souterraine est faisable. Cependant, cela entraîne des surcoûts élevés et un long délai. D’ici 2028, Ventilus devrait être prêt à transporter l’électricité des parcs éoliens belges.

Un signe de protestation contre la ligne électrique à Wingene.Image Wouter Van Vooren

Le ministre fédéral Van der Straeten augmente maintenant la pression. « L’éolien offshore ne fournit pas seulement de grandes quantités d’électricité bon marché, il fournira 14 000 emplois aujourd’hui et 24 000 emplois d’ici 2030. Toute une chaîne de valeur économique y est liée », souligne-t-elle. « C’est pourquoi il est essentiel que les permis soient soumis à temps. Si le réseau électrique n’est pas renforcé ou s’il y a plus d’hésitation, cela sonnera le glas de l’industrie offshore belge. 10 000 emplois qui ne viendront pas et des milliers qui disparaîtront. Le développement économique, notamment en Flandre occidentale, est alors mis en veilleuse.

Selon ses propres mots, Van der Straeten se rend compte qu’il ne s’agit « pas d’une décision évidente », selon laquelle les citoyens doivent être bien informés et correctement indemnisés s’ils subissent des nuisances.

La Belgique est un acteur mondial de l’éolien offshore. Après dix ans de développement, la Belgique est devenue la deuxième par habitant au monde pour l’éolien offshore. Avec un nouvel « îlot énergétique », une extension de la zone Princess Elisabeth pour les parcs éoliens à 3,5 gigawatts de capacité et le remplacement ou « repowering » des premières éoliennes par de grandes, la capacité en mer du Nord quadruplera d’ici 2040 pour 8 gigawatts. C’est presque 6 gigawatts de plus qu’aujourd’hui.



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