Le ministre Fitto commence la reconnaissance des fonds européens non dépensés pour les transférer vers une énergie coûteuse


Le ministre des Affaires européennes, Raffaele Fitto, prépare la manière d’utiliser les fonds structurels de l’UE dans la lutte contre la cherté de l’énergie. Ces derniers jours, le ministre, également responsable des politiques de cohésion et du PNR, a écrit aux présidents de régions pour demander une enquête actualisée sur l’utilisation des ressources destinées aux politiques de cohésion, issues des fonds structurels européens (FEDER et FSE) aux fonds nationaux (FSC et fonds de roulement) de la programmation 2014-2020. L’objectif, précise la lettre, est de « reconstituer avec précision l’état de l’art de l’utilisation des ressources destinées aux politiques de cohésion, pour l’amorce de réflexions ultérieures sur les initiatives à adopter » en vue des « initiatives gouvernementales conséquentes ». Les réponses devront arriver avant le 21 novembre.

Le ministre, à travers l’Agence de cohésion, veut vérifier combien d’argent peut être « prélevé » sur les programmes des régions et des ministères pour l’allouer « aux familles vulnérables et aux micro, petites et moyennes entreprises » pour faire face à une énergie chère, comme prévu les changements au RePowerEu approuvés hier, jeudi, par le comité de politique régionale du Parlement européen, où cependant il y avait un peu de jaune, pas si petit. Les amendements approuvés en commission Regi n’ont en fait pas mis en œuvre la demande de la Commission (approuvée par la même commission) de limiter la part transférable des objectifs RePower à 10 % de la dot initiale des fonds structurels de l’UE. Pour l’Italie, qui est en retard dans la dépense des fonds européens, la différence n’est pas mince : avec le « plafond » de 10%, pas plus de 4 milliards sont débloqués, sans atteindre potentiellement 20.

L’amendement relatif aux fonds de cohésion s’inscrit dans une intervention plus large sur le règlement RePower qui permet aux États membres d’ajouter un chapitre dédié aux objectifs d’efficacité et d’indépendance énergétiques dans les plans nationaux pour la relance et la résilience (Pnrr). Le texte approuvé hier représente la position de négociation du Parlement dans les négociations avec le Conseil et la Commission (ce que l’on appelle le trilogue). Le « plafond » de 10% pourrait donc y être re-proposé, mais la commissaire Elisa Ferreira et l’exécutif ne voudront peut-être pas forcément s’abstenir. C’est un autre élément dialectique qui s’ajoute à la comparaison à distance entre les partisans de la politique de cohésion européenne traditionnelle, qui distribue des ressources aux régions dans le but de favoriser les territoires les plus en retard de développement, et le modèle centralisé dit « modèle PNRR ». accro aux réformes et basé sur les résultats.



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