Le ministre dit « non » à Mikael, mais des centaines d’habitants d’Amsterdam espèrent qu’il sera toujours autorisé à rester

Les garçons ne parlent de la situation dans laquelle se trouve Mikael que lorsqu’on leur pose des questions. La semaine dernière, le Conseil d’État a statué que l’IND n’était pas tenu d’accorder à Mikael un permis de séjour, ce qui signifie qu’il y a de fortes chances qu’il soit expulsé vers l’Arménie.

« Je pense qu’il est important d’être ici parce que je veux que les gens sachent ce qui se passe avec mon meilleur ami. Que les gens réalisent ce que le gouvernement lui fait. »

Plus tard, alors que tout le monde est dehors et que la marche est sur le point de commencer, Mikael remercie tous ceux qui sont venus. « Je pense que c’est très spécial. Et aussi ici, dans mon ancienne école primaire. Malheureusement, la raison est un peu moins amusante. »

L’histoire de Mikael a été reprise par presque tous les médias nationaux ces dernières semaines. Il semble être capable de bien gérer cela, explique Guy Loyson, un ami de la famille. « Je ne sais pas si cela l’empêche de dormir la nuit, mais c’est bien sûr bizarre la façon dont il fait ça. Je ne sais pas si j’aurais pu faire ça à cet âge. »

« C’est très difficile, on lit aussi beaucoup de messages négatifs. J’essaie de les éloigner autant que possible de Mikael. Nous restons aussi positifs. »

« Aucune possibilité »

L’IND et le ministre Faber (Asile et Migration) dire qu’avec cette déclaration, ils ne peuvent plus rien faire contre la situation de Mikael.

Un porte-parole du ministère avait précédemment informé AT5 qu’il n’existait plus de pouvoir discrétionnaire (l’instrument avec lequel les anciens ministres pouvaient encore délivrer un permis de séjour dans des cas extrêmes). Mais selon Martin Vegter, conseiller juridique de Defence for Children, cette dernière n’a pas raison. « Ils ont officiellement retiré cette autorité de la politique, ils disent donc essentiellement qu’ils ne l’utilisent plus. »

En d’autres termes, s’il le souhaitait, le ministre Faber pourrait toujours fournir un permis de séjour, explique Vegter. « En outre, elle reste politiquement responsable. Elle peut donc demander à l’IND de réexaminer cette question. Il y a suffisamment de marge dans la politique pour trouver une autre solution à ce problème. »

Le député Don Ceder (Union chrétienne), qui participe également à la marche, est d’accord : « Si elle ne veut pas le faire, elle devrait donner une autre raison. Parce que le fait qu’elle ne puisse pas le faire n’est tout simplement pas légalement vrai. »

« Nous savons que cela nuit au développement des enfants si nous les expulsons du pays, mais il n’existe actuellement aucune politique à ce sujet. Il est temps que nous, en tant que gouvernement national, élaborions cette politique. »

Livres couverts

Quoi qu’il en soit, tant que l’IND et le ministère ne font rien, il semble inévitable que Mikael traverse la frontière pour la première fois de sa vie. En Arménie.

En attendant, Loyson espère un scénario dans lequel Mikael pourra « normalement » aller au lycée à Amsterdam. « Nous supposons simplement cela pour le moment. Ses livres ont déjà été couverts. »



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