Les coûts d’accueil des demandeurs d’asile que les Pays-Bas reçoivent sont structurellement sous-estimés. Selon la Cour des comptes, il s’agit d’un problème qui dure depuis plus de vingt ans.
La responsabilité de l’élaboration du budget incombe au ministère de la justice et de la sécurité. En dehors recherche de la Cour des comptes montre que les dépenses des 23 dernières années se sont avérées 21 fois plus élevées que prévu.
L’année dernière, plus d’un milliard d’euros supplémentaires ont été nécessaires pour l’accueil des demandeurs d’asile. Le Prinsjesdag, 500 millions d’euros avaient été budgétés. En 2015, lors de la crise des réfugiés due à la guerre en Syrie, les coûts réels étaient également considérablement plus élevés.
Selon la Cour des comptes, l’Agence centrale pour l’accueil des demandeurs d’asile (COA) reçoit structurellement trop peu d’argent du ministère. Cet organisme est légalement responsable de l’accueil des demandeurs d’asile.
Le ministère accorde chaque année une avance au COA. Ce montant est déterminé en fonction du nombre attendu de demandeurs d’asile. Ces prévisions sont toujours en retard par rapport à l’évolution, mais le montant que le COA reçoit ne peut être ajusté qu’à deux moments fixes par an. De plus, cette avance doit s’inscrire dans le budget de Justice et Sécurité. Il est donc possible que le COA reçoive moins d’argent que nécessaire selon les prévisions.
« Le résultat est que le COA est constamment en retard sur les faits et est en mode de crise permanent », conclut la Cour des comptes.
En particulier, l’augmentation et la réduction d’échelle coûtent beaucoup d’argent
La Cour des comptes conclut que la mise à l’échelle et la réduction des lieux d’accueil en particulier coûtent très cher. Les coûts des abris d’urgence (de crise) sont également plus élevés que ceux des emplacements réguliers. À l’heure actuelle, près de quinze mille personnes séjournent dans de tels endroits, dont les Pays-Bas en comptent 86.
Dès 1995, les mêmes problèmes existaient en matière de politique d’asile. A cette époque, le nombre de demandeurs d’asile à accueillir, la durée de la procédure d’asile et l’occupation des places d’accueil entraînaient une pénurie permanente de capacité. Par conséquent, l’ACO a continué d’utiliser un nombre variable de points d’accueil d’urgence. Ces centres d’accueil d’urgence ferment lorsque le nombre de demandeurs d’asile diminue et rouvrent lorsque ce nombre augmente à nouveau.
Les politiques veulent se débarrasser de ce système depuis des années. Il a également été convenu dans le dernier accord de coalition de se concentrer sur une garde d’enfants plus flexible. Le problème qui en découle est que les lits vides coûtent également de l’argent. Un bon équilibre doit être trouvé ici.
Le secrétaire d’État à la justice et à la sécurité et le COA n’ont aucune idée des coûts de l’augmentation et de la réduction de la capacité d’accueil. Selon le COA, leur administration n’est pas organisée pour cela.