Le ministère public en appel dans l’affaire contre l’artiste Andeweg


Le ministère public fait appel du jugement rendu dans l’affaire contre l’artiste visuel Julian Andeweg (36 ans). L’artiste a été condamné il y a deux semaines par le tribunal d’Amsterdam à une peine de vingt mois de prison, dont un an sans sursis. Par ailleurs, le tribunal a infligé à l’artiste une amende respectivement de 1 000 euros et 2 500 euros pour agression et viol sur deux victimes. Dans cette affaire, comme elle l’a décrit lors du procès « affaire très médiatisée », le policier avait requis une peine de prison inconditionnelle de deux ans, dont un an avec sursis. Elle avait également réclamé cinq mille euros de dommages et intérêts pour cinq victimes.

L’artiste était devant le tribunal en raison de six plaintes, entre autres pour abus à long terme, agression sexuelle et viol. Le tribunal d’Amsterdam a jugé que trois rapports étaient prouvés. Le tribunal n’a pas vu suffisamment de preuves pour trois autres rapports. Selon un porte-parole, le ministère public va désormais faire appel de cet « acquittement partiel et du niveau de la peine ».

« L’affaire n’est pas terminée »

L’affaire Andeweg a alors été révélée CNRC a publié fin octobre 2020 une enquête dans laquelle plus d’une vingtaine d’hommes et de femmes ont accusé l’artiste alors à succès de viol, d’abus, d’agression, de harcèlement criminel et de menaces.

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La première allégation datait de l’époque où Andeweg était au lycée, au cours de laquelle il aurait abusé de sa petite amie d’enfance. Une autre petite amie, avec qui Andeweg a vécu jusqu’en 2008, a également déclaré qu’elle avait été systématiquement maltraitée. Sa plainte a été rejetée en 2022 en raison du délai de prescription. Après la publication dans NRC, un dernier rapport a été reçu, faisant état de viol.

L’une des victimes d’Andeweg a réagi avec émotion à l’annonce de l’appel : « Cela signifie que pour nous, cette affaire est loin d’être terminée et que nous ne pouvons pas encore continuer notre vie. Mais il est également positif que le ministère public prenne cette affaire aussi au sérieux. Nous avons tellement souffert sous cet homme – et il s’en sortirait avec un an de prison.»

Peter Plasman, l’avocat d’Andeweg, n’a pas pu être joint pour commenter. Dans son dossier déposé au tribunal en juin, il a décrit l’affaire contre son client comme « une chasse aux sorcières extrêmement déraillée ».



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