Le ministère public du Suriname rejette la requête des avocats de Bouterse visant à suspendre la peine


Le ministère public du Suriname a rejeté une requête des avocats de Desi Bouterse visant à ne pas exécuter sa peine. C’est ce qu’indique une lettre du ministère public, publiée mardi par le journal surinamais, entre autres. Le temps vrai. L’ancien président a finalement été condamné le mois dernier à vingt ans de prison lors du procès pour meurtre de décembre.

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La nouvelle équipe juridique de Bouterse a soumis la demande lundi, dernier jour où cela était encore possible. Les avocats ont fait appel d’une loi d’amnistie révisée en 2012. Ce changement visait à garantir que tous les suspects des meurtres de décembre 1982, y compris le président Bouterse, qui avait pris ses fonctions deux ans plus tôt, seraient libérés. En 2016, la cour martiale du Suriname a statué que la loi ne s’appliquait pas, après quoi la Cour constitutionnelle a annulé la loi en 2021.

Le fait que les avocats de Bouterse aient soutenu que la loi d’amnistie s’appliquerait était lié à une lettre antérieure de Roy Elgin. Il était auparavant procureur militaire dans cette affaire et avait déclaré en 2016 que des erreurs de droit avaient été commises sur plusieurs points. Par exemple, selon lui, la cour martiale n’aurait pas dû abroger la loi d’amnistie.

Bouterse et quatre co-suspects ont entendu le verdict final en appel dans une longue affaire pénale en décembre. Il a été jugé pour son rôle dans la torture et le meurtre de 15 opposants et critiques de son régime militaire en 1982, alors qu’il était à la tête de l’armée. On ne sait pas encore quand il sera arrêté.






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