Le ministère de la Justice recrute quinze nouveaux tuteurs professionnels pour les demandeurs d’asile mineurs

Actuellement, 1 200 jeunes demandeurs d’asile attendent qu’un tuteur leur soit attribué. Ce sont des jeunes qui arrivent dans notre pays sans parents. En raison du manque de tuteurs, le délai d’attente est passé à plus de six mois. Pourtant, ils jouent un rôle important dans la vie de ces jeunes. Dans le seul cadre de la procédure d’asile : sans tuteur, les entretiens ne peuvent avoir lieu à l’Office des Etrangers ou au Commissariat Général aux Réfugiés et Apatrides. Les tuteurs sont également un point de contact pour les écoles et veillent au bien-être des jeunes.

En nommant 15 nouveaux tuteurs salariés, Paul Van Tigchelt (Open Vld), le nouveau ministre de la Justice, est convaincu que 300 à 400 jeunes supplémentaires se verront attribuer un tuteur à court terme. «Nous avons déjà pris diverses mesures et avons déjà recruté 152 tuteurs supplémentaires, pour la plupart des tuteurs volontaires», explique Van Tigchelt. « En conséquence, les listes d’attente ont déjà considérablement diminué (au début de l’année dernière, il y avait encore 1.840 jeunes sans tuteur, DT)mais nous n’en sommes pas encore là.

D’où cet effort supplémentaire. Chaque tuteur salarié peut assumer environ 25 tutelles, alors que pour les tuteurs volontaires, cela est souvent limité à trois à cinq. La plupart des tuteurs d’employés seront employés par divers CAW (Centres généraux de protection sociale) flamands. « Les TCA ont l’ambition de renforcer la résilience des réfugiés pour qu’ils puissent prendre leur vie en main. Cette nouvelle mission s’inscrit dans cette logique », déclare Bart Claes, directeur du groupe CAW. Huit nouveaux tuteurs d’employés ont déjà commencé et le recrutement des sept autres bat son plein.

Système beaucoup trop rigide

Le représentant de l’ACV, Pieterjan Schurmans, qui travaille lui-même comme expert social au Service des tutelles, est modérément positif. « C’est une évolution vers plus de professionnalisation, certainement pour compléter les nouveaux groupes que nous n’avons pas pu atteindre correctement ces derniers temps. Pensez simplement à la jeunesse ukrainienne. Mais cela ne supprimera pas toute la liste d’attente.

Schurmans souligne par ailleurs que les flux pourraient à nouveau augmenter dans les mois à venir, compte tenu de la situation en Ukraine et au Moyen-Orient. « Nous avons désormais un système beaucoup trop rigide et pas assez flexible pour répondre aux besoins des jeunes. Cet effort ne reste donc qu’une partie de la solution.

Il est également frappant de constater que la promesse initiale de 60 nouveaux tuteurs d’employés faite par Vincent Van Quickenborne (Open Vld) n’a presque rien donné. Il s’agissait souvent de missions d’une durée d’environ trois mois. « Et cela ne fait pas beaucoup de différence. Il faut déjà environ trois mois pour former les gens», explique Schurmans.

Un autre problème apparaît désormais : le budget du service des tutelles ayant été entièrement épuisé pour cette année, de nombreux tuteurs et interprètes indépendants n’ont pas été payés depuis septembre. « Il y a des histoires poignantes de personnes qui sont à la fois interprètes et tuteurs du service des tutelles et qui doivent désormais emprunter à la banque pour continuer. Beaucoup ne seront probablement pas payés avant février », déclare Schurmans. « Ce problème pourrait être résolu en faisant dépendre la budgétisation des rentrées. Cela se produit déjà en Flandre pour le placement familial. Cela constituerait également une solution meilleure et structurelle pour le service des tutelles.»



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