Le ministère allemand de l’Intérieur veut interdire les composants Huawei du réseau 5G

De nombreux pays occidentaux se concentrent depuis quelques temps sur les risques sécuritaires liés à l’utilisation de technologies chinoises, comme celle de Huawei. L’entreprise chinoise est par exemple confrontée depuis 2019 aux restrictions commerciales imposées par les États-Unis. Le gouvernement américain accuse Huawei et d’autres entreprises technologiques chinoises de permettre l’espionnage via des portes dérobées dans leur technologie. Huawei a toujours nié ces accusations.

Le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni, le Japon et la Suède ont déjà interdit ou restreint l’utilisation des équipements de télécommunications Huawei.

Le ministère allemand étudie toujours dans quelle mesure les réseaux mobiles du pays dépendent des équipements Huawei et ZTE. Cette enquête n’est pas encore terminée et les discussions avec d’autres ministères impliqués dans la décision se poursuivent, a déclaré un porte-parole du ministère de l’Intérieur.

Huawei a répondu que l’enquête allemande était « discriminatoire » et ne reposait pas sur des évaluations techniques. L’entreprise chinoise a averti qu’une interdiction ralentirait la transformation numérique de l’Allemagne et entraînerait des coûts plus élevés pour les consommateurs.

L’Allemagne a jusqu’à présent été plus hésitante que certains de ses alliés à mettre en œuvre une interdiction sur les pièces chinoises. Par exemple, malgré la pression des Américains, le pays a choisi d’autoriser les composants Huawei lorsque des sociétés de télécommunications telles que Deutsche Telekom ont commencé à construire leurs réseaux 5G. Cependant, le gouvernement allemand a depuis adopté une position plus dure à l’égard de la Chine et a cherché à réduire sa dépendance à l’égard de certains pays après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Deutsche Telekom a déjà annoncé qu’une interdiction à partir de 2026 n’était pas réaliste.