Johan Remkes regrette l’incompréhension qui s’est installée autour d’une liste des fermes qui émettent le plus d’azote, les soi-disant pic loaders. Le médiateur a déclaré dimanche dans l’émission télévisée Buitenhof que le ministère de l’Agriculture aurait une telle liste.
Mais selon ce ministère, cette liste des plus gros détracteurs n’existe pas du tout. Il n’y aurait qu’une analyse de données anonyme qui calculait combien d’entreprises devraient s’arrêter pour atteindre les objectifs d’azote,
La ministre responsable, Christianne Van der Wal, a déclaré mardi qu’elle regrettait qu’une image ait maintenant émergé selon laquelle son ministère sait quelles entreprises devraient s’arrêter, déménager ou basculer. “Parce que cela apporte à nouveau des troubles aux agriculteurs. Ils pensent : serait-ce moi ?”, a-t-elle répondu au SAI.
Remkes est ensuite passé à travers la poussière. “J’ai eu tort de supposer qu’il y avait une liste de chargeurs de pointe, comme indiqué dans le rapport. Si la ministre indique que ce n’est pas le cas, alors elle a tout à fait raison, car cela dépendra des choix qui resteront à faire par le cabinet. Je regrette le malentendu causé par mes déclarations », a-t-il déclaré.
Dans son rapport publié la semaine dernière, Johan Remkes a conseillé de mettre fin dès que possible aux émissions d’azote des 500 à 600 plus gros chargeurs de pointe. Le cabinet fournira une première réponse au rapport vendredi.
Le Premier ministre et les ministres déjeunent avec des dirigeants agricoles
Dans la perspective de cette réponse, le Premier ministre Rutte et les ministres Van der Wal (Nature et azote) et Adema (Agriculture) s’entretiendront avec un groupe de dirigeants agricoles lors d’un petit-déjeuner au Catshuis à La Haye mercredi matin. Des représentants de diverses organisations paysannes ont été invités à la réunion, a confirmé le porte-parole de Rutte.
Le groupe d’action Farmers Defence Force (FDF) a annoncé mardi qu’il se joindrait au petit-déjeuner. “Nous avons décidé que nous irons tous là-bas”, a déclaré le chef du FDF, Mark van den Oever. Il a tracé par avance quelques “lignes rouges” dans la politique de l’azote que lui et ses partisans “ne franchiront pas et ne franchiront jamais désormais”. L’expropriation forcée ou le retrait de permis des exploitations fortement émettrices d’azote dans les réserves naturelles reste hors de question pour FDF.