CComment ça va? Comment sommes-nous? Notre cœur bat-il encore ? Parfois, je ressens le besoin de tirer un trait sur les moments qui remplissent la vie et prendre en compte le niveau d’humanité qui les imprègne encore.
Dit comme ça, cela ressemble pourtant à un exercice cérébral il s’agit d’analyser les séquences de nos actions quotidiennes et vérifiez combien impliquent l’utilisation de la partie émotionnelle.
Mais il ne faut pas tricher : tout ce qui concerne la famille, celle que nous avons formée ou celle d’origine, doit être exclu du décompte. Trop facile. Même s’il serait intéressant d’examiner à quel point ces relations touchent encore nos cœurs.
Dans tout ce que nous faisons, nous décidons quelle partie de nous-mêmes utiliser et dans quelle mesure. Afin de se comprendre, Je suis devenu sociable au fil du temps. Plutôt que de m’ennuyer, les gens m’intéressent. S’ils sont en bon état, j’attaquerai facilement le bouton.
J’expérimente donc depuis quelques temps l’effet de libérer une forte dose d’empathie avec l’inconnu que je contacte. Nous commençons par la salutation, mais l’action la plus importante est le contact visuel.
On ne se regarde plus: on achète un paquet de bonbons, on paie et on ne regarde pas qui est de l’autre côté du comptoir. Mais les gens, hormis ceux qui sont en colère, veulent être vus. Si vous établissez un contact visuel et ajoutez un sourireil est mathématique que la première chose que vous dites, l’autre personne se sente amenée à répondre.
Parfois, je vois des gens sortir lentement de leur ombre intérieure pour capter ce signe d’humanité et s’y attacher comme une fontaine d’été. “Comment vas-tu ?”, la question la plus banale, posée avec un contact visuel et un sourire, est une clé qui ouvre des trappes donnant sur des abîmes profonds..
Non, ce n’est pas la solitude. C’est un manque d’empathie. C’est le mal de notre temps. Vous pouvez être parmi d’autres, à une fête, mais si vous ne vous contactez pas vraiment, vous rentrez chez vous plus sombre qu’avant. Faire preuve d’empathie peut paraître fatiguant mais, en pratiquant, on se rend compte que l’énergie utilisée revient.
Ainsi, je sors souvent d’un ascenseur ou d’un taxi avec un sourire que je n’avais pas auparavant, suivi d’un salut sincère. Des petits miracles (possibles) à la portée de l’humanité.
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