Le maire de Bruxelles fait détruire des tentes en carton de migrants mineurs: « Triste épisode de problème structurel »


Lundi soir, l’association des sans-abri Samusocial a fait dormir sept mineurs non accompagnés dans des tentes en carton. Ils ont passé la nuit devant le Humanitarian Hub sur Havenlaan, où ils peuvent aller prendre un repas et une douche pendant la journée. Entre-temps, il y avait dix-sept tentes, avec deux migrants par tente.

Des migrants avaient également dormi à côté de ces tentes, à ciel ouvert. La nuit dernière, un total de 150 hommes non accompagnés et 25 mineurs non accompagnés y ont dormi.

« Ce matin, la police est venue détruire toutes les tentes », a déclaré Mehdi Kassou, de la Plateforme civique pour les réfugiés, l’une des ONG à l’origine du Hub humanitaire. « Tout le monde a dû partir. Sur ordre du maire Philippe Close, ont précisé les agents.

Les tentes devant le hub humanitaire lundiImage VR

Pas d’alternative

Le cabinet du maire Philippe Close (PS) confirme l’action policière de ce matin.

« Le maire ne pouvait pas accepter que les mineurs dorment dehors, a déclaré sa porte-parole Carole Poncin. Leur permettre de dormir dans des tentes en carton la nuit pourrait envoyer le signal que nous sommes d’accord pour que les mineurs dorment dehors. »

Pourtant, le maire n’offre aucune alternative à ces migrants. Cela relève de la compétence du gouvernement fédéral, semble-t-il. Le porte-parole souligne que la ville apporte déjà régulièrement des solutions au gouvernement fédéral, par exemple en mettant des bâtiments à disposition de l’Office des étrangers et de Fedasil. Mais les mineurs qui ont dû se gratter ce matin devront à nouveau passer la nuit dans la rue.

« Pourquoi ne peuvent-ils pas dormir dans le centre humanitaire la nuit, s’ils peuvent y entrer pendant la journée ? » demande Poncin, le porte-parole de Close.

Au Hub, ils répondent qu’ils doivent également fournir du personnel pour cela la nuit et ne reçoivent aucune ressource pour cela.

« Nous trouvons également inacceptable qu’ils dorment dehors, mais à défaut de solution, nous équiperons au mieux les mineurs, ainsi que les hommes majeurs, en matériel de camping pour dormir dehors la nuit », indique Mehdi Kassou.

Il avait précédemment prévenu que la crise du centre d’accueil des demandeurs d’asile conduirait à un campement dans la capitale, comme par le passé à Maximilian Park.

« Cet événement est un triste épisode d’un problème structurel », déclare Thomas Willekens de Vluchtelingenwerk Vlaanderen. « Le fait que cela arrive maintenant aux mineurs non accompagnés, que l’État belge est tenu par la loi d’accueillir, est extrêmement triste. Nous continuons à réitérer notre appel à travailler sur des abris d’urgence supplémentaires dès que possible.



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