Le London Design Museum consacre sa propre exposition au sari


En tant que vêtement enveloppant, le sari est un phénomène, car à ce jour, il se compose d’un morceau de tissu non cousu qui mesure entre quatre et huit mètres de long et peut être enveloppé de différentes manières selon l’occasion et la région. Alors que pour certains, il s’agit d’un vêtement de tous les jours, pour d’autres, il peut être formel ou même inconfortable. Dans tous les cas, la forme non fixée permet au sari d’évoluer dans le temps et d’absorber les influences culturelles changeantes.

Le Design Museum de Londres consacre une grande exposition au vêtement traditionnel encore porté aujourd’hui dans différentes parties du monde, The Offbeat Sari, qui se déroulera du 19 mai au 17 septembre 2023 et célèbre le sari contemporain. Il promet « des dizaines des plus beaux saris de notre temps » par des créateurs, porteurs et artisans indiens.

Image: différentes façons d’emballer le sari / MV Dhurandhar via Wikipedia

L’exposition, organisée par la conservatrice en chef Priya Khanchandani, « démêlera les multiples formes du sari et montrera qu’il s’agit d’une métaphore des définitions multicouches et complexes de l’Inde contemporaine », selon le musée dans un aperçu.

Plus récemment, le sari a été réinventé, les créateurs expérimentant des formes hybrides telles que des robes sari, des saris pré-plis et des matériaux innovants comme l’acier.

« Les jeunes des villes qui associaient le sari à une tenue de fête portent désormais des saris et des baskets sur le chemin du travail. Les individus portent le sari comme une expression de résistance aux normes sociales et les militants l’incarnent comme un objet de protestation », précise le texte accompagnant l’exposition.

« Aujourd’hui, dans l’Inde urbaine, le sari est un site d’innovation en matière de design, une expression d’identité et un objet artisanal porteur d’une multitude de significations culturelles. L’exposition dévoilera le sari comme métaphore des définitions complexes de l’Inde contemporaine », promet le musée.



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