Bien qu’il dise ne plus s’en souvenir, Yvo T. (40 ans) de Schinnen dans le Limbourg a avoué avoir tué par balle un policier belge à Spa en août 2018. Cela s’est révélé aujourd’hui lors de la première journée de session de la cour d’assises de Tongres (Belgique).

Interrogé par la Cour qui est responsable de la mort de l’agent, T. a répondu : ,, C’est moi. Comment cela aurait-il pu se passer autrement. T., de Schinnen, dit ne se souvenir de rien d’avoir tiré sur le policier Amaury Delrez le 26 août 2018. Selon la justice belge, il a tiré une balle de son pistolet dans le cou et la tête de l’officier, qui est tombé mortellement blessé.

T. a dit qu’il portait une arme depuis des mois parce qu’il avait des pensées suicidaires. Il aurait également emmené cette arme, un Walther P28, dans un centre de divertissement à Spa au cas où il aurait eu l’idée d’y mettre fin à ses jours.

Grand Prix de Belgique

Il y a quatre ans, T. était sorti avec son frère Cyril et son ami Mark à la veille du Grand Prix de Belgique. Il buvait beaucoup et prenait aussi des amphétamines. Au bar Havanna à Spa, les trois se sont disputés avec un portier, après quoi on a vu que T. avait une arme à feu dans sa poche.

La police a été appelée et deux agents ont arrêté le taxi dans lequel les trois étaient assis. Lorsque les policiers ont ordonné aux trois hommes de sortir, Yvo T. a sorti son arme et abattu Delrez, selon la justice. Le Limbourgeois s’est enfui et n’a été arrêté que sept heures plus tard après une chasse à l’homme.

Lors d’un interrogatoire par le président de la cour d’assises, tribunal composé d’un jury populaire et chargé de la condamnation des crimes, le Limbourgeois a continué à ne rien retenir de la fusillade de Delrez. Il avait des souvenirs de tout ce qui s’était passé jusqu’à ce moment-là et à partir de ce moment-là, seul ce moment critique avait disparu, a-t-il dit.

‘regret’

La Cour a également entendu l’autre officier, Ghislain Schils, qui a expliqué avec beaucoup d’émotion ce qui s’était passé. Il est gravement traumatisé et travaille depuis à temps partiel. « Je regrette chaque jour de ne pas avoir pu défendre Amaury et lui sauver la vie », a-t-il déclaré en larmes.

Le reste de la semaine, la Cour entendra des dizaines de témoins, peut-être à la fin de cette semaine, le procureur viendra avec sa peine.



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