Le lieu d’accueil des Ukrainiens à Coevorden ouvre ses portes aux résidents locaux

Les dix premières maisons temporaires du quartier Coevorder d’Ossehaar sont prêtes. Avant que les réfugiés ukrainiens ne s’installent en juillet, des dizaines de résidents locaux viennent aujourd’hui jeter un coup d’œil. Les réactions sont variables.

« Cela semble un peu sombre », déclare Alie Willems de Coevorden. « Mais il est aussi bien entretenu et bien sûr c’est bien qu’il soit là. » Les unités de vie, comme on les appelle, se composent d’une chambre avec quatre lits, d’une salle de bain avec douche, d’une kitchenette avec table à manger et de quelques articles tels que des casseroles et des serviettes.

Une trentaine de réfugiés peuvent vivre dans les dix maisons qui sont aujourd’hui debout. Au cours des prochaines semaines, un bâtiment d’installation supplémentaire et une trentaine d’unités seront construits. Dès le mois d’août, cent vingt personnes venues d’Ukraine pourraient alors être hébergées.

« Il y a une liste d’attente pour ces maisons », explique le chef de projet André Kolk. « Par exemple, il y a des familles d’accueil qui offriraient un abri pendant trois mois, mais le font depuis plus longtemps. » La région de sécurité coordonne également les personnes qui seront hébergées ici.

Renze Bergsma, le maire de Coevorden, était également présent à la journée portes ouvertes. Bergsma : « J’entends des réactions positives, mais aussi des gens qui s’inquiètent de la façon dont les choses vont se passer à l’avenir. »

Le lieu d’accueil est prévu pour un an, mais un permis d’environnement a été demandé pour cinq ans. Certains riverains s’en indignent. Ils ont mis en place un groupe d’action appelé Ossehaar Fase C. Le groupe est inquiet car le site était à l’origine destiné à des logements, qui pourraient ensuite être mis en sommeil. Ils craignent également que le lieu devienne éventuellement un centre pour demandeurs d’asile.

« Ce n’est pas l’intention de ce plan », déclare Bergsma. « Je ne peux pas exclure à cent pour cent que cela n’arrivera pas. En fin de compte, nous aurons une crise de réfugiés dans ce pays. Dès que le cabinet y pensera, je pourrais être renversé. Mais je considère que la chance est nulle et je suis là pas en sa faveur. »

Outre les riverains concernés, nombreux sont ceux qui accueillent les réfugiés à bras ouverts. Willems: « Ces personnes sont dans le besoin. J’espère que si nous vivons quelque chose comme ça, nous serons également pris en charge. »

Hans Kardol habite à Ossehaar et avait en tête un terrain sur le site du centre d’accueil. Il a été informé par la municipalité que cela n’aurait pas lieu pour le moment. « Je peux vivre avec ça. Nous vivons dans un pays riche et nous avons assez à partager. Au lieu d’un groupe d’action, je préfère mettre en place un comité d’accueil. Un accueil chaleureux, c’est bien mieux. »

Découvrez ici dans notre reportage à quoi ressemble le refuge pour réfugiés de Coevorden :



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