La patronne du DFL, Donata Hopfen (IMAGO/Nico Herbertz)

Le lieu a à lui seul une force symbolique : le DFL organise son premier forum du développement durable au Futurium de Berlin, la maison autoproclamée du futur. Le message est clair : la Ligue allemande de football prend la durabilité au sérieux. La patronne du DFL, Donata Hopfen, l’a également souligné dans son message d’accueil : « Nous reconnaissons que nous nous déplaçons et atteignons des millions de personnes chaque jour et considérons qu’il est de notre devoir d’assumer la responsabilité de prendre les problèmes sociaux à l’avenir et d’aller de l’avant. »

Dans ses salutations, Hopfen a également annoncé que le comité exécutif du LDF avait décidé de créer une commission de durabilité. À l’avenir, cette commission conseillera les comités et les clubs du DFL afin d’atteindre les nouveaux objectifs de durabilité.

Nouveau département pour la durabilité au VfL Bochum

Le LDF avait passé 39 critères minimaux en mai. Entre autres choses, les clubs doivent mesurer leur empreinte carbone et embaucher un responsable du développement durable. VfL Bochum, par exemple, a créé un tout nouveau département pour la durabilité, rapporte la directrice générale Ilja Kaenzig : « Ce qui est un tour de force pour VfL Bochum. Et nous nous préparons non seulement à mettre en œuvre ces directives, mais, plus important encore, à rendre compte sur eux sous une forme compréhensible et qui atteigne la population afin que ce que nous faisons soit compréhensible. Parce que sinon tout cela ne servirait à rien.

La chaîne de télévision Sky souhaite également participer. Lors du forum sur la durabilité, le diffuseur a annoncé qu’il compenserait toutes les émissions générées par la diffusion de la Bundesliga.

Les clubs n’auront qu’à prendre des mesures concrètes pour réduire les émissions à partir de la saison 2024/25. Et s’ils ne répondent pas aux critères, il n’y aura pas d’amendes ni de déductions de points pour le moment.

Le réseau de fans critique

En marge du forum, Anna-Maria Hass du réseau de fans « Future Professional Football » critique le manque d’ambition des objectifs. « D’une part, c’est parce qu’il s’agit simplement de respecter des normes minimales qui sont tout à fait normales dans l’économie libre. Ou de faire des reportages, mais seulement de rapporter ce qui se passe sans se fixer d’objectifs scientifiquement fondés. Et c’est ce que nous disons doit se produire : pas seulement rédiger des rapports, pas seulement des rapports, mais respecter en fait des normes minimales fondées sur des bases scientifiques. »

Les représentants des fans ne sont pas les seuls à critiquer. Dans les discussions sur les panels, il apparaît clairement que les sponsors auraient également souhaité des objectifs plus précis et mesurables. Et le rythme n’est pas assez élevé non plus pour St. Pauli, le Werder Brême et Hoffenheim – mais ils n’ont pas pu s’imposer face à la majorité des 36 clubs professionnels.



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