Le Kazakhstan veut être moins dépendant de la Russie pour ses exportations de pétrole


Le Kazakhstan veut être moins dépendant de la Russie voisine pour l’exportation de son pétrole. Le président Kassim-Zhomart Tokaïev a ordonné jeudi à son gouvernement de chercher de nouveaux moyens d’obtenir l’or noir à l’étranger.

Tokaev appelle l’établissement de nouvelles routes d’exportation une « priorité ». Il a également chargé son gouvernement de renforcer la capacité d’exportation vers la Chine.

Pipeline Russie

Environ 80% du pétrole exporté par le Kazakhstan passe par un oléoduc du Caspian Pipeline Consortium (CPC) vers la ville portuaire russe de Novorossiysk sur la mer Noire. Le Kazakhstan lui-même ne borde que la mer Caspienne complètement enclavée.

Depuis l’invasion russe de l’Ukraine fin février, les exportations kazakhes ont régulièrement échoué. Il y a eu des interruptions en mars et juin. Du côté russe, il était officiel que le pipeline ait été endommagé par une tempête et qu’il y avait un danger de mines de la Seconde Guerre mondiale, mais les observateurs disent que le gouvernement russe veut faire pression sur son allié historique pour qu’il reste neutre dans le conflit avec l’Ukraine.

Le président kazakh Kassim-Zhomart Tokayev (à gauche) et le président russe Vladimir Poutine (à droite) au Forum économique international de Saint-Pétersbourg en juin 2022. © AP

Plus de pétrole et de gaz pour l’UE

Plus tôt, le refus du Kazakhstan de reconnaître l’indépendance des républiques autoproclamées protégées par Moscou dans l’est de l’Ukraine a suscité le ressentiment. Tokaïev avait déjà proposé à l’Union européenne de fournir davantage de pétrole et de gaz.

Fermé par le tribunal

Les exportations de pétrole kazakh ont de nouveau été touchées cette semaine alors que le terminal pétrolier de CPC à Novorossiysk a été fermé par décision de justice. Le problème tourne autour de la documentation incomplète des plans d’urgence en cas de déversement d’hydrocarbures. Au départ, les autorités russes avaient donné à CPC jusqu’au 30 novembre pour trier les documents, mais lors d’une audience mardi, elles ont soudainement exigé la fermeture du terminal et ont eu raison.

Ici aussi, les critiques voient la main du gouvernement russe, mais ils nient que la décision du tribunal ait été politiquement influencée. Le CPC a déclaré mercredi qu’il était « forcé » de se conformer au verdict, mais qu’il ferait appel.



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