Le jury est sélectionné dans une affaire de vol et de meurtre à Oostrozebeke
Roland Roelens (66 ans) a eu la gorge tranchée en octobre 2016, mais Nico T., l’auteur présumé, est décédé. Son épouse, leur fille et une connaissance doivent encore répondre de leur part dans les faits.
Nico T. (44 ans) a lui-même informé les secours le 28 octobre 2016, car il n’avait pas vu son voisin depuis plus d’une journée. Un peu plus tard, la police de la zone Midow retrouve le corps sans vie de Roland Roelens.
Il est immédiatement apparu que la victime avait été poignardée à mort dans son appartement. Le médecin légiste a déterminé que la gorge de l’homme d’une soixantaine d’années avait été tranchée.
Diabète
En raison de son comportement étrange, Nico T. est rapidement apparu aux yeux des enquêteurs comme un suspect. Il s’est avéré que Roelens aurait fait des avances à sa fille Melissa T. (27 ans). Nico Torck a été arrêté par le juge d’instruction car soupçonné de meurtre, mais a continué de nier toute implication.
Le 2 novembre, le suspect a été retrouvé mort sur son lit à la prison de Bruges. Des complications soudaines du diabète auraient pu en être la cause.
8000 euros de butin
Entre-temps, l’enquête s’est concentrée sur les proches de Nico T.. Leurs déclarations ont montré que sa fille Melissa et son fils A., alors âgé de 16 ans, étaient présents lors de l’incident du 27 octobre au soir. Son épouse Christelle V. (52 ans) est restée dans leur appartement et a déclaré qu’elle ne savait pas que Roelens allait être assassiné.
Le soir même, elle se rendit avec A. et son mari chez un couple sympathique à Egem. Peu de temps avant le meurtre, T. avait également eu plusieurs contacts téléphoniques avec Pedro B. (49 ans). B. aurait été appelé pour ouvrir le coffre-fort de la victime, mais il le nie. Selon le parquet, au moins 8 000 euros ont ainsi été volés.
Gratuit sous conditions
Les trois accusés ont été libérés sous condition après plusieurs mois de détention provisoire. A. a été reconnu coupable de vol et de meurtre par la chambre spéciale de la jeunesse de la cour d’appel de Gand en 2019. En conséquence, il a été placé dans une institution fermée jusqu’à son 21e anniversaire.
Situations atypiques
Il est remarquable que les parties civiles n’aient pas retenu les services d’un avocat. Cela signifie que le fils et les deux filles de la victime seront autorisés à poser des questions aux témoins. Lors des plaidoiries, ils seront également autorisés à expliquer eux-mêmes leur position. Peut-être que leur choix de ne pas désigner d’avocat lors du procès entraînera des situations atypiques.
Le procès se poursuit aujourd’hui à 14 heures avec la composition du jury populaire. Vendredi 15 septembre au matin, le procureur général lira son acte d’accusation. Ensuite, tous les accusés seront longuement interrogés par le président Antoon Boyen. A partir du 18 septembre, environ 70 témoins seront entendus.
La décision est en principe attendue le mardi 26 septembre au plus tard. En théorie, les accusés risquent la prison à vie.