Depuis plus de 35 ans, le journaliste spécialisé dans les conflits Rudi Vranckx parcourt le monde dans les zones de guerre pour la VRT afin de raconter des histoires de « l’intérieur ». Aujourd’hui qu’il fête ses 65 ans et qu’il se retire « officiellement » de la radiodiffusion (il n’envisage pas d’arrêter lui-même de réaliser des documentaires), il revient sur ses expériences. Il parle à Pieter van der Wielen de la possibilité de laisser les « gens ordinaires » parler de la guerre. De ce qui se passe dans leur cœur et dans leur âme : leurs peurs, leurs doutes et leur colère. À propos des bêtes qu’il a vues chez les gens, mais que la plupart d’entre elles sont encore bonnes. « Sinon, je n’aurais pas survécu aux trente-cinq dernières années, personne ne m’a trahi, même si deux millions étaient sur ma tête. » Il explique pourquoi il est devenu journaliste de guerre et trouve une sorte de paix dans les situations de conflit (en partie grâce à sa jeunesse turbulente). Il explique comment il voit le monde aujourd’hui et comment, selon lui, l’Occident perd son droit moral à la parole parce que nous détournons le regard des souffrances inhumaines et des crimes de guerre. « Si vous, en tant que journaliste, n’êtes pas autorisé à pénétrer dans une zone, vous savez qu’il se passe des choses qui ne peuvent tolérer la lumière. »
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- Présentation:
- Pieter van der Wielen
- Éditorial:
- Marchand de la mer Mira
- Mélange:
- Chef audio
- Production:
- Rhéa Stroink
- Post-production :
- Berit Kramer
- Musique:
- Rufus van Baardwijk
- Photo:
- Philippe van Roe