Patrick Huisman a été brièvement célèbre cette semaine. Le présentateur de la chaîne locale DTV met dans son programme Se concentrer les chefs de parti qui participent aux élections municipales de Den Bosch et Oss au barbecue. Surtout sa conversation avec le chef du parti Bossche du Forum pour la démocratie s’est démarquée.
Alors que le chef du parti se tenait prêt comme s’il allait chanter l’hymne national – les mains derrière le dos – Huisman ne cessait de l’interrompre. « Vous pensez que c’était un complot ? Qu’ajoutez-vous comme dix-septième partie ? » Forum contre-attaque : l’animateur aurait des tirades en coulisses contre des salariés du parti, Baudet et ses confrères envisagent de porter plainte au Conseil du journalisme. Le Jeremy Paxman du Brabant oriental n’a pas voulu répondre, même s’il a fait savoir sur Twitter qu’il était peut-être un peu trop proche du chef du parti FvD.
Quoi que vous en pensiez, le journalisme local reste le meilleur outil pour indiquer clairement aux électeurs pour qui ils peuvent voter, ils ont le plus de marge pour zoomer sur les idées des chefs de parti locaux. Et là où dans certaines communes la télévision locale s’appuie sur le bon vouloir d’un groupe de bénévoles, à Oss la commune reverse chaque année 280 000 euros à la chaîne. C’est plus qu’à Den Bosch, qui compte une fois et demie plus d’habitants. La télévision Osse à l’origine forte a conduit à un diffuseur régional pour Oss, Bernheze, Den Bosch et Maashorst, que ces dernières municipalités paient également.
L’électeur obtient en retour une chaîne avec vingt-cinq salariés, dont quinze journalistes, qui suivent de près la politique locale. Chaque municipalité a ses propres nouvelles et programmes courts.
Défauts de beauté
Jeudi, le journal d’Osse faisait état de trop peu de verdure dans la ville et de l’accueil des réfugiés ukrainiens. S’ensuit un portrait du chef du parti D66 à Bernheze. L’éclairage aurait pu être meilleur et les gouttes de pluie auraient pu être effacées de la caméra, mais le message souffre rarement des défauts de beauté.
Entre les deux, les spots politiques font sourire : « Den Bosch est une si belle ville. Sur la chaîne Bossche, le présentateur Joris Brukx descend dans la rue avec la question : « Que feriez-vous en tant que chef de parti avec 100 000 euros ? » Lorsqu’un passant mentionne une fondation avec des personnes âgées seules, il s’y rend. Un habitant s’attaquerait aux murs, beaucoup trop bruyants. Quand il y a du billard pendant le yoga, elle entend tout. « Le yoga est un point de repos. » Ce n’est pas du journalisme d’investigation pur et dur, mais le spectateur est néanmoins quotidiennement initié aux visages et aux sujets de la politique locale.
Un chien de garde qui creuse profondément à l’échelle nationale et qui peut parfois mordre faussement est zembla (BNNVARA). L’émission est arrivée sur NPO2 avec une émission sur le Kremlin à la Chambre, qui aurait tout aussi bien pu s’appeler De Banden van Baudet. Il y a deux ans, Zembla a révélé des SMS et des applications du chef du parti du FvD, qui suggèrent un lien chaleureux entre Baudet et les confidents de Poutine. Le flux quotidien d’images de guerre rend le lien d’autant plus pertinent, bien que peu de véritables révélations aient été ajoutées.
La bonne question des responsables du programme demeure : pourquoi rien n’a été fait à ce moment-là, et le parlement veut maintenant soudainement mener une enquête ?
Et vous avez donc vu sur NPO2 ce que DTV essaie également à Oss et Den Bosch. Vérifiez les politiciens, interrogez-les durement, examinez leurs liens. Car la filiation russe de Thierry Baudet et la situation à la mairie de Bernheze semblent bien éloignées. Mais les deux nécessitent quelqu’un avec un microphone, une caméra ou un bloc-notes qui puisse dire : regardez, cher électeur, voilà ce qui se passe.
Cette chronique sera rédigée par divers auteurs jusqu’au 25 avril.