Le Japon relève l’âge du consentement sexuel de 13 à 16 ans

La réforme, qui clarifie également les conditions de poursuites pour viol et incrimine le voyeurisme, a été approuvée à l’unanimité par la chambre haute du parlement.

À 13 ans, le Japon a depuis longtemps l’un des âges de consentement sexuel les plus jeunes au monde. Dans notre pays, c’est 16 ans. Cela signifie que toute personne de moins de 16 ans ne peut, en principe, donner son autorisation pour des actes sexuels. Dans d’autres pays comme la France (15 ans) et l’Allemagne (14 ans), cet âge est inférieur à celui de la Belgique. Selon la nouvelle loi, les relations sexuelles entre deux adolescents de plus de 13 ans ne seront pas sanctionnées si les deux partenaires ne sont pas séparés de plus de cinq ans.

Le Japon a réformé ses lois sur les agressions sexuelles pour la première fois en plus d’un siècle en 2017, mais les critiques disent que les changements ne sont pas allés assez loin. En 2019, une série d’acquittements pour viol a déclenché des manifestations à travers le pays. L’un des points les plus critiqués, le critère d’un viol, a désormais été ajusté. Au début, le viol n’était envisagé que si quelqu’un avait utilisé la violence ou l’intimidation. Maintenant, cela s’étend aux relations sexuelles non consensuelles.

En outre, la fenêtre légale pour signaler un viol sera étendue de 10 ans à 15 ans, afin de donner plus de temps aux victimes pour se manifester. Les amendements interdisent également le “photovoyeurisme”, qui comprend le tournage sous des jupes et le tournage secret d’actes sexuels, entre autres.