Le Honduras prolonge et étend l’état d’urgence dans la lutte contre la violence des gangs

Au Honduras, le gouvernement a prolongé de 45 jours l’état d’urgence, déclaré en décembre pour lutter contre la criminalité des gangs. L’état d’urgence est également étendu à de nouvelles zones car l’intervention a produit de « bons résultats », selon le gouvernement.

Depuis le 6 décembre, des milliers d’agents ont été déployés dans les quartiers pauvres du Honduras pour lutter ainsi contre le crime organisé. La mesure vise principalement les deux plus grands gangs du pays, Pandilla 18 et MS-13.

L’état d’urgence s’appliquerait initialement pendant 30 jours. Pendant cette période, certaines garanties constitutionnelles ont été suspendues. Par exemple, la police a pu arrêter des personnes sans mandat dans 89 quartiers de la capitale Tegucigalpa et dans 73 districts de San Pedro Sula, la capitale industrielle du pays.

Un rapport publié le 2 janvier montre que le taux de meurtres au Honduras, l’un des pays les plus violents au monde, est tombé à son plus bas niveau en 16 ans (35,79 pour 100 000 habitants). Les autorités attribuent cette diminution à la « mise en œuvre des nouvelles stratégies de sécurité ». Au cours de la période écoulée, 1 371 arrestations ont été effectuées parmi les membres des « maras », les gangs criminels qui terrorisent la population dans le « triangle de la mort » (Honduras, Salvador, Guatemala).



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