Le grand-père de Joeps a fait vibrer Brian May et Keith Richards avec sa guitare


1/4 Joep Egmond avec sa collection de guitares Egmond (photo : Rogier van Son).

Le festival Bridge commence à Eindhoven mercredi. Pas un endroit étrange pour ce nouveau festival de guitare, car la région était autrefois le cœur battant de l’industrie de la guitare. C’est là que les guitares Egmond ont été construites. Des guitaristes du monde tels que Keith Richards des Rolling Stones et Brian May de Queen ont joué sur un tel Egmond. Joep Egmond, 71 ans, parle fièrement de la marque de guitares que son grand-père Uilke a créée avec ses fils dans un garage.

Photo de profil de Rogier van Son

Paul McCartney et George Harrison des Beatles ont également joué sur une guitare Egmond bon marché de l’usine d’Eindhoven. La première guitare de Harrison s’est vendue plus tard pour près de 400 000 $. « Qui n’a pas commencé sur un Egmond? » dit fièrement Joep Egmond.

« Tous ces guitar heroes voulaient monter un groupe. Parce qu’ils n’avaient tout simplement pas d’argent, ils ont choisi les guitares Egmond. Plus tard, ils sont passés à d’autres marques de meilleure qualité, mais aussi beaucoup plus chères.

La guitare Egmond est issue de l’entreprise familiale du même nom. Le grand-père de Joep est le fondateur. « Il était à la retraite. Il donnait des cours de violon, mais autour de la guerre il y avait une pénurie d’instruments. Grand-père est allé vérifier et réparer des pianos avec ses quatre fils. Ils fabriquaient également des instruments. Au final, ils ont choisi la guitare.

250 modèles Egmond sont arrivés sur le marché. Parfois sous un nom différent, mais ils venaient tous du Brabant. « Ils ont commencé avec des guitares jazz acoustiques. Puis les guitares électriques sont entrées en jeu. Mon père était le plus jeune fils et était diplômé en génie électrique. Il s’est assuré de mettre de l’électronique sur les guitares.

« Ils fabriquaient 150 000 guitares par an. C’est comme ça que ça a explosé. »

La demande pour ces guitares électriques a augmenté dans les années soixante et Egmond a intelligemment répondu à cela. « Tout était à cause des Beatles. Ils ont choisi ces guitares pour développer leur nouvelle musique. Les jeunes aussi voulaient tous une guitare. Seules les guitares américaines n’avaient pas de prix. Le dollar était à dix florins.

« Il fallait aussi faire quelque chose en Europe. Les ateliers qui fabriquaient d’abord des violons ou des mandolines se sont tournés vers la guitare. Les entreprises sont restées petites parce qu’elles n’étaient pas automatisées.

La marque Egmond est devenue un succès. « Mon oncle Dirk Egmond avait un talent technique et a commencé à automatiser l’usine. Avec chaînes de vélo. Mon oncle Gérard avait sillonné les mers du monde. Il pourrait tirer le chariot à l’échelle internationale. Ils ont commencé à exporter et ces studios ne pouvaient pas le faire. Ils se sont coincés.

La demande américaine pour ces guitares Egmond européennes et moins chères a également augmenté. L’entreprise est devenue une usine à Best avec 200 personnes. « Ils fabriquaient 150 000 guitares par an. »

« L’Egmond est devenu l’histoire. Une légende. »

Plus tard, l’Amérique et l’Angleterre ont commencé à importer des guitares d’Asie. Egmond ne pouvait pas rivaliser avec cela. « Les salaires y étaient beaucoup plus bas et la capacité de production était meilleure. La fin des années 70 a marqué la fin de l’histoire d’Egmond. Il s’est effondré.

Pour Joep, les souvenirs restent, une grande collection de quarante guitares Egmond et les photos. Il aime garder vivante l’histoire familiale. Il commence fièrement le contact personnel qu’il a eu avec le guitariste de Queen Brian May. « Il a écrit un beau message. Cet Egmond a fait vibrer cette génération à la guitare.

« L’Egmond est devenu l’histoire. Une légende. L’histoire de la musique pop peut en partie être attribuée aux guitares Egmond.

Joep a collectionné quarante Egmonds (photo : Rogier van Son).
Joep a collectionné quarante Egmonds (photo : Rogier van Son).

(photo: Rogier van Son)
(photo: Rogier van Son)



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