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Le gouverneur de la banque centrale turque, Hafize Gaye Erkan, a démissionné quelques mois seulement après que le pays s’est lancé dans une refonte majeure de sa politique économique qui s’est traduite par d’énormes hausses des taux d’intérêt.
Erkan, qui a été nommée en juin première femme gouverneur de la banque, a déclaré que sa démission était motivée par des raisons personnelles et le résultat d’une « campagne de diffamation » contre elle dans les médias locaux.
L’ancien banquier de Goldman Sachs a été l’un des principaux architectes d’un changement majeur vers des politiques économiques plus conventionnelles qui a commencé en juin et qui a lentement commencé à attirer les investisseurs étrangers vers les marchés turcs. Le ministre des Finances Mehmet Şimşek, qui a dirigé les efforts de redressement économique, a déclaré vendredi soir que le programme « se poursuit sans interruption et avec détermination ».
« Notre président a un soutien total et une confiance totale dans notre équipe économique et dans le programme que nous mettons en œuvre », a déclaré Şimşek vendredi soir.
La banque centrale dirigée par Erkan a relevé les taux d’intérêt de 8,5 pour cent en juin à 45 pour cent, alors que le pays tentait d’apaiser une crise inflationniste de longue durée. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui qualifiait autrefois les taux d’intérêt élevés de « mère et père de tous les maux », semble soutenir la hausse des taux. Cependant, les investisseurs craignent depuis le début de la refonte après l’élection d’Erdoğan en mai, qu’il puisse changer brusquement de cap. L’homme fort de Turquie a déjà limogé les gouverneurs des banques centrales pour avoir augmenté les taux d’intérêt.
Erkan a fait l’objet de vives critiques dans certains journaux ces dernières semaines suite à des affirmations selon lesquelles son père aurait obtenu un rôle officieux à la banque centrale. Elle nie catégoriquement ces allégations.