Le gouvernement se précipite au secours des CPAS pour accueillir les réfugiés ukrainiens

Pendant les quatre premiers mois qu’un réfugié ukrainien séjourne dans le pays, les municipalités reçoivent une allocation du gouvernement fédéral qui s’élève à 135 % du salaire vital. Après cela, ce montant tombe à 125 %.

La partie de l’argent qui n’est pas utilisée pour le salaire vital peut être utilisée par les CPAS pour des conseils psychologiques supplémentaires, une aide matérielle, des interprètes ou du personnel administratif supplémentaire. L’Association des villes et communes flamandes (VVSG) avait tiré la sonnette d’alarme car les autorités locales risquaient de se noyer dans les travaux. « Nous pouvons certainement être satisfaits de cette solution », déclare la porte-parole Nathalie Debast.

Au cours de la semaine dernière, une discussion politique a éclaté sur le montant que les réfugiés ukrainiens devraient recevoir. En principe, ils ont droit à un salaire décent (équivalent), mais selon Open Vld et N-VA, la facture gouvernementale serait trop lourde. Le député N-VA, Theo Francken, a plaidé en faveur de l’octroi aux réfugiés d’un montant hebdomadaire uniquement, car nombre d’entre eux se voient offrir un abri dans des villages d’urgence ou chez des particuliers. Cependant, un tel arrangement s’est avéré difficile à mettre en place légalement.

La ministre de l’Intégration sociale Karine Lalieux (PS) a également insisté sur l’autonomie des CPAS. Incidemment, ils ne sont pas obligés de payer le salaire vital complet (équivalent). Même dans le cas des refuges pour sans-abri, un montant est déduit du salaire vital pour le refuge qui leur est offert.

Dans les prochains jours, une liste de FAQ (questions fréquentes) sera élaborée en concertation avec le gouvernement, le Service Public Insertion Sociale et les collectivités territoriales. Des accords généraux y seront fixés, qui rationaliseront la politique des différentes communes.

De cette façon, le gouvernement veut éviter qu’une municipalité accorde une prestation beaucoup plus élevée qu’une autre. « Chaque CPAS devrait être en mesure de définir sa propre priorité », déclare Debast. « Par exemple, les loyers peuvent être très différents d’une commune à l’autre, ce qui nécessite une approche différente. Pourtant, une certaine direction était nécessaire.

Les municipalités peuvent, par exemple, retenir une partie du salaire vital, si elles sont déjà logées et nourries dans les villages d’urgence temporaires. Une autre option est qu’une partie du salaire vital soit immédiatement transférée à celui qui leur offre un abri, dit Debast. Par exemple, les volontaires qui accueillent des Ukrainiens chez eux peuvent également recevoir une compensation. Comment cela peut être organisé est le sujet de la FAQ. Parallèlement, le gouvernement flamand travaille sur un programme de location.

Le montant total des coûts supplémentaires pour le gouvernement est très difficile à estimer pour le moment, selon le gouvernement.



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