Le gouvernement n’est pas encore pressé de renoncer à l’asile, selon les réponses de Schoof


La ministre Marjolein Faber (PVV) a officiellement informé la Commission européenne que les Pays-Bas souhaitaient bénéficier d’une dérogation à la politique européenne d’asile. Mais cette lettre indique clairement que les Pays-Bas ne remettent pas en question la politique européenne actuelle.

Un opt-out ne sera donc discuté qu’en cas de modifications du traité. Et la Commission européenne a annoncé peu après, par la voix d’un porte-parole : « Nous ne prévoyons pas de tels changements pour le moment ».

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CDA, Volt et D66 veulent donc savoir : les Pays-Bas vont-ils désormais se précipiter pour modifier rapidement le traité ? Henri Bontebal (CDA) : « Sinon, cela aurait été un faux signal. »

Le gouvernement n’envisage pas encore d’agir, selon la réponse de Schoof. « Nous réfléchissons encore à savoir si nous attendrons le prochain moment de modification du traité ou si nous le demanderons nous-mêmes. »

Le cabinet y réfléchit toujours, a déclaré le Premier ministre Dick Schoof. Il souhaite donner la priorité aux mesures d’asile nationales, y compris la loi sur l’asile d’urgence.

Geert Wilders (PVV) vient en aide au Premier ministre. «Je suis très heureux que cette lettre ait été envoyée. […] C’est historique. C’est la première fois depuis que les Pays-Bas sont membres de l’Union européenne qu’ils récupèrent une partie de leur souveraineté.»

Selon Frans Timmermans (GroenLinks-PvdA), le gouvernement se tire une balle dans le pied avec cette lettre. En annonçant que les Pays-Bas souhaitent ne pas participer à la prochaine modification du traité, dit Timmermans, « la probabilité qu’une modification du traité soit même discutée a été réduite d’un seul coup ».

Timmermans, ancien commissaire européen, déclare avoir reçu de nombreuses questions de Bruxelles au sujet de la lettre du ministre Faber. « C’était rédigé de manière si peu claire et dans un anglais si médiocre que le comité n’a pas compris la nature de la demande. »

Selon Schoof, la lettre était « tout à fait claire ».

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