Le gouvernement n’a souvent aucun respect pour sa propre loi et ne donne guère d’informations sur les commandes valant des milliards

Les services publics belges ne divulguent que dans un cas sur trois quelles entreprises participent aux appels d’offres qu’ils ont lancés et à qui ils attribuent le marché. De Tijd écrit ceci samedi sur la base d’une étude des appels d’offres publics entre 2017 et 2022.

L’analyse des données des informations accessibles au public sur les marchés publics révèle de graves lacunes de la part des gouvernements : même les nombreux milliards d’euros qu’ils dépensent pour acheter des produits et services sur le marché privé ou pour financer des projets de construction sont transparents. À peine 15 % de ce budget ont été rendus publics au cours des six dernières années.

En principe, la loi belge oblige à annoncer qui remporte le marché pour tous les appels d’offres à partir de 140.000 euros. Pourtant, le nombre de services gouvernementaux belges, aux niveaux fédéral, flamand et local, qui communiquent ouvertement sur les appels d’offres est remarquablement faible.

Seule une minorité – 347 des plus de 1 000 gouvernements qui ont acheté pour au moins 1 million d’euros au cours des six dernières années – a révélé qui a obtenu le contrat dans plus de la moitié des cas.

Les PME sont perdantes face aux grandes entreprises

Il est également frappant de constater qu’un nombre limité de grandes entreprises ont remporté de nombreux contrats au cours des six dernières années. Les PME étaient beaucoup moins représentées. En 2021, ils ont reçu à peine un tiers de tous les marchés publics belges. Avec ce faible score des PME, notre pays se place en queue du peloton européen, juste devant la Roumanie.

Le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) travaille sur un projet de loi visant à améliorer la transparence des contrats publics.



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