Le gouvernement, la mairie et les avocats de Sihame El Kaouakibi veulent plus d’enquête : l’affaire probablement renvoyée

La chance que la chambre du conseil d’Anvers défère vendredi Sihame El Kaouakibi devant le tribunal correctionnel est quasi inexistante. Pratiquement personne n’est d’accord avec l’affirmation du procureur. Par exemple, le gouvernement flamand et le conseil municipal d’Anvers veulent récupérer plus d’argent. Les avocats de Sihame El Kaouakibi envisagent également de demander des investigations complémentaires.

Jonas Muylaert27 octobre 202211:24

Maintenant que l’immunité parlementaire de Sihame El Kaouakibi a été levée, la voie vers le tribunal correctionnel est totalement ouverte. Le procureur de la République veut poursuivre El Kaouakibi pour fraude aux subventions, faux et tenue de faux comptes. Elle récupère également 269.000 euros de subventions anversoises. Seul obstacle sur cette route : la salle du conseil d’Anvers. Il doit décider vendredi prochain si El Kaouakibi sera effectivement déféré ou non au tribunal correctionnel.

Il est maintenant presque certain que cela n’arrivera pas. La semaine dernière, le bourgmestre d’Anvers Bart De Wever (N-VA) a annoncé que le conseil municipal demanderait des mesures d’enquête supplémentaires. Il n’est pas d’accord avec le fait que le procureur de la République veuille récupérer « seulement » 269 000 euros de subventions auprès d’El Kaouakibi et de l’asbl Let’s Go Urban. L’audit réalisé par l’administration anversoise au printemps 2021 a montré qu’El Kaouakibi avait détourné au moins 459.272 euros de subventions. Selon De Wever, la ville a un « bon dossier » pour réclamer cet argent supplémentaire.

Le gouvernement flamand serait également en désaccord avec l’affirmation du procureur. Un rapport de l’Inspection des Finances avait précédemment révélé que 220.000 euros de subventions flamandes avaient « disparu ». Cependant, ces 220 000 euros sont tombés en désuétude lors de l’établissement de la demande et l’administration flamande ne serait pas d’accord avec cela. Selon nos informations, le gouvernement flamand demanderait donc également vendredi des recherches supplémentaires dans l’espoir de pouvoir récupérer l’argent.

Recherche supplémentaire

Mais El Kaouakibi demandera également vendredi à la juge de mener des recherches supplémentaires, bien que l’on ne sache pas dans l’immédiat quelles actions d’enquête elle demandera.

Plus tôt cette semaine, il y a eu des contacts entre la politicienne elle-même et ses deux avocats. On entend ici et là que ces derniers n’étaient pas satisfaits de la façon dont El Kaouakibi s’est à nouveau mis sous les feux des projecteurs la semaine dernière. D’abord à travers sa prestation au Parlement flamand, le lendemain dans une vidéo qu’elle a postée sur Instagram. L’entente mutuelle était : la tête dans la caisse pendant tout le règlement judiciaire. Elle n’est pas remerciée de ne pas avoir adhéré à cela.

Revoyez le message vidéo de Sihame El Kaouakibi :

Remarquable : parmi les prévenus que le procureur de la République veut traduire en justice se trouve également la conservatrice de Let’s Go Urban, Annemie Moens. Elle a été choquée lorsqu’elle a appris la nouvelle à la fin de la semaine dernière. Moens, en tant que syndic, avait intenté une action civile dans l’affaire dans l’espoir de pouvoir réclamer de l’argent à El Kaouakibi et à son partenaire. Mais maintenant, il semble que le ministère public souhaite également récupérer l’argent de l’organisation à but non lucratif Let’s Go Urban. Puisqu’il n’y a plus rien à trouver à l’asbl – Let’s Go Urban est en faillite – cela semble déjà un vain espoir.

Dans ce cas, cet argent devra provenir d’El Kaouakibi elle-même et de sa compagne Erika Xuan Nguyen. Selon les recherches de VTM Nieuws, il est apparu plus tôt que les deux ont des actifs immobiliers de pas moins de 2,4 millions d’euros. Il s’agit d’une maison et d’un terrain à bâtir à Edegem et de deux maisons au centre d’Anvers. Un juge a saisi toutes ces maisons à la demande des syndics. Cela signifie qu’elle ne peut actuellement pas vendre de maisons ou de terrains à bâtir. Son salaire de parlementaire est également saisi depuis le mois de mai.



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