Le gouvernement flamand de la N-VA, d’Open Vld et du CD&V mérite bien plus de critiques qu’il n’en reçoit

Joël De Ceulaer est écrivain senior.

Joël De Ceulaer

D’accord, nous le savons encore une fois. La classe moyenne aisée qui achète une voiture électrique d’une capacité allant jusqu’à 40.000 personnes recevra une subvention de 5.000 euros du gouvernement flamand. Le même gouvernement conseille aux personnes âgées les moins riches qui vivent dans une région reculée et qui dépendent de De Lijn de prendre bientôt un scooter. Ce n’est pas une blague, mais l’amère vérité. À partir de samedi prochain, De Lijn annulera des milliers d’arrêts dans des endroits difficiles ou difficiles d’accès en Flandre et conseille aux personnes concernées d’utiliser désormais un bus commuté, une voiture partagée, un vélo ou un scooter. « Grandmas on the scooter » est un succès pour K3.

La ministre politiquement autorisée et responsable à la fois des 5.000 euros et de la mauvaise gestion de De Lijn s’appelle Lydia Peeters et appartient à Open Vld. Mais sa politique est par définition soutenue par l’ensemble du gouvernement flamand, qui comprend également le CD&V et la N-VA. Ce club mérite bien plus de critiques qu’il n’en reçoit. Elle n’est là que pour ceux qui sont aisés et se moque de ceux qui sont vulnérables.

Il faut y prêter attention : la plupart des commentateurs politiques ont pour habitude de s’en prendre le plus souvent possible au gouvernement fédéral. Cette critique est justifiée, ce n’est pas ça. Le gouvernement fédéral fait passer les problèmes avant lui, mettant ainsi en danger la durabilité de notre État-providence. Cela crée des problèmes à long terme. Le gouvernement flamand se targue d’avoir un budget équilibré, mais il fait peut-être pire encore : il crée problème après problème à court terme. Le gouvernement fédéral perd beaucoup de temps pour garantir les retraites et les soins de santé, le gouvernement flamand ne perd pas une seconde de temps pour ruiner la vie de nombreuses personnes.

Allez comprendre. Personne à l’Open Vld, au CD&V ou à la N-VA n’envisagerait même de créer un registre de patrimoine de personnes très riches, afin que leurs solides épaules puissent encore mieux soutenir notre modèle. Le registre foncier est destiné aux personnes bénéficiant d’un logement social : il vérifie si, par exemple, vous êtes déjà propriétaire d’un bien immobilier. Apparemment pour créer de l’espace pour ceux qui ont vraiment besoin d’un tel logement – un argument effrayant, car il y a 170 000 personnes sur la liste d’attente et il existe un budget pour des constructions supplémentaires, mais il n’est pas dépensé correctement.

Chance? Non, le gouvernement flamand a perdu depuis longtemps le bénéfice du doute. Pensez également à ce qu’elle fait face à la pénurie de services de garde d’enfants : ne pas investir principalement, mais donner la priorité à ceux qui travaillent. C’est une malchance pour ceux qui ne travaillent pas et qui ne pourront pas trouver de travail sans garde d’enfants. Ou encore pour ceux qui travaillent à temps partiel et doivent abandonner leur emploi parce qu’il n’y a plus de place au refuge. Autre exemple : le paquet croissance, comme on appelle désormais les allocations familiales. Une trop grande partie de cette somme va à Tesla ou à d’autres conducteurs électriques à la mode, et les allocations sociales sont insuffisantes.

C’est vrai : au niveau fédéral, la stagnation règne. Mais au niveau flamand – pour le dire brièvement – ​​c’est Tesla qui règne. Appelons Jan Jambon et compagnie la coalition Tesla.



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