Le gouvernement flamand arrête temporairement le gazoduc entre Anvers et la région de la Ruhr : « Il est clair que le projet doit être complètement ajusté »


RégionLe gouvernement flamand suspend temporairement le tracé du gazoduc entre le port d’Anvers et la région de la Ruhr. C’est ce qu’a dit le ministre de l’Environnement Zuhal Demir. Le gazoduc traverserait une grande partie du Limbourg et de la province d’Anvers. Quelque 80 logements devraient initialement faire place à cela, mais les plans doivent être ajustés.

Vous pouvez en savoir plus sur le tracé du pipeline souterrain dans notre dossier.

Il y a deux ans, la Flandre a lancé une enquête publique sur la rue du pipeline. Les substances chimiques seraient transportées via ce pipeline entre le port d’Anvers et la région allemande de la Ruhr. Il y avait trois itinéraires possibles sur la table, mais le long de la frontière entre Anvers et le Limbourg, on s’est vite inquiété des conséquences du projet. L’enquête a recueilli pas moins de 4 300 réponses et diverses pétitions. Certaines communes qui se trouvaient sur les itinéraires possibles sont Beringen, Diest, Genk, Hasselt, Herentals, Leopoldsburg, Maasmechelen, Mol et Tessenderlo.

Ajustement nécessaire

Le gouvernement arrête l’actuel plan régional d’implantation spatiale. «Après les nombreuses réactions de participation du public et les recherches supplémentaires, il est clair que le projet devra être profondément ajusté», déclare le ministre Demir.

Les partenaires industriels doivent désormais établir une convention. Il décrit plus de détails, tels que le calendrier du projet. Par exemple, le gouvernement flamand exige également que le projet se déroule sans expropriations et que les dommages à la nature soient réduits au minimum. On disait auparavant qu’environ 80 foyers devraient y faire place. Le réseau de canalisations doit également être pleinement déployé pour la transition climatique et énergétique vers moins d’énergies fossiles.

Il y avait trois itinéraires sur la table. © Service Environnement

Jamais été en faveur

Le parti d’opposition Vooruit a déjà réagi à la nouvelle. « Nous avons dit dès le départ que Demir devait retourner à la planche à dessin », déclarent les députés flamands Ludwig Vandenhove et Hannes Anaf.

« Depuis qu’il est devenu clair que le gouvernement flamand avait un plan concret pour construire une autoroute de pipelines avec des produits chimiques, nous avons exprimé de sérieuses inquiétudes », explique Anaf. « D’autant plus que le ministre Demir n’a jamais pu nous convaincre de l’utilité du pipeline. Les trois itinéraires désignés causeraient beaucoup de problèmes aux villages sur leur chemin. Ce plan n’offrait aucune garantie en termes de durabilité ou de compensation pour les personnes et la nature. L’opposition semble désormais avoir raison.

Greenpeace salue également la décision du gouvernement flamand. « L’image économique de la rue des pipelines est basée sur la croissance des combustibles fossiles et de leurs dérivés, comme l’éthylène supplémentaire qu’Ineos veut produire avec son nouveau craqueur anversois très disputé. Cependant, cette croissance n’est ni évidente ni souhaitable », déclare Matieu Soete, porte-parole de Greenpeace. « Une transition énergétique durable nécessite principalement plus de câbles et moins de canalisations. »





ttn-fr-34