Le gouvernement fédéral contredit la représentation américaine dans le débat sur les chars


BERLIN (dpa-AFX) – Le gouvernement fédéral a contredit une déclaration de la Maison Blanche selon laquelle le président américain Joe Biden n’a accepté la livraison de chars de combat principaux Abrams à l’Ukraine que sur insistance allemande – contre la recommandation de son armée. Le porte-parole adjoint du gouvernement, Wolfgang Büchner, a clairement indiqué lundi à Berlin que la décision de fournir conjointement des chars de combat principaux avait été prise d’un commun accord du point de vue allemand. « Ce furent de bonnes discussions constructives, au cours desquelles les deux parties se sont toujours assurées de parvenir à une approche commune. »

Büchner a réitéré une déclaration antérieure du porte-parole du gouvernement Steffen Hebestreit, selon laquelle le chancelier Olaf Scholz (SPD) n’a jamais fait dépendre la livraison par Biden de chars Leopard allemands de la fourniture de chars Abrams. Hebestreit a déclaré en janvier: « A aucun moment (…) il n’y a eu un lien ou une demande qu’une chose devait arriver pour que l’autre puisse arriver. » Büchner dit maintenant qu’il « n’a pas à corriger » cette représentation.

Le conseiller à la sécurité nationale de Biden, Jake Sullivan, a présenté le processus de prise de décision différemment dans une interview télévisée dimanche. Les Allemands ont dit à Biden qu’ils n’étaient pas prêts à envoyer des chars de combat principaux Leopard en Ukraine tant que le président n’aurait pas accepté la livraison d’Abrams. Biden a initialement décidé de ne pas livrer Abrams pour des raisons militaires. Dans l’intérêt de « l’unité de l’alliance » et « pour que l’Ukraine obtienne ce qu’elle veut », il a alors accepté./mfi/DP/jha



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