« Nous n’avons pas besoin de leur argent, mais nous avons besoin d’humanité », a déclaré vendredi l’avocat pénaliste bruxellois Denis Bosquets lors d’une conférence de presse. «Nous avons rencontré le SPF Justice en janvier et nous avons porté à sa connaissance une liste de solutions. Une deuxième réunion est prévue le 11 mars. Nous verrons alors ce qu’ils ont à dire. Mais la surpopulation carcérale est une honte et il est temps d’agir.»
Selon Avocats.be, il n’y a jamais eu plus de détenus dans les cellules belges, même si la criminalité n’a pas augmenté. La nouvelle législation relative à l’application de courtes peines de prison a notamment joué un rôle. En 2021, il y avait 10.035 personnes dans les prisons belges, elles sont actuellement environ 12.000. Avec toutes ses conséquences, disent les avocats. Le manque d’intimité et d’hygiène est inhumain, dit-on.
Les critiques concernant la surpopulation se multiplient et proviennent de différents milieux. Les syndicats s’y opposent également. Un préavis de grève a été déposé à Anvers pour les dimanche 10 et lundi 11 mars. Plusieurs actions revendicatives ont eu lieu dans les prisons ces derniers mois.
A Gand, le bourgmestre Mathias De Clercq (Open Vld) a de nouveau appelé vendredi à réduire le nombre de sans-abri en prison. Dans la prison de Gand, plus de soixante détenus ne dorment pas dans leur propre lit. « La surpopulation structurelle viole non seulement les droits des détenus, mais compromet également la sécurité et la santé publiques dans la prison », a déclaré De Clercq.