Le Gezinsbond demande que les enfants soient à nouveau liés à l’index : « Les économies du package de croissance coûtent à chaque enfant plus de 200 euros par an »

Hausse du prix de l’énergie, panier de plus en plus cher… Il est de plus en plus difficile pour les familles de nos jours de faire payer leurs factures. De plus, les économies réalisées sur les allocations familiales, le soi-disant paquet de croissance, coûtent également à une famille des centaines d’euros chaque année.

Lorsque les allocations familiales ont été transférées du gouvernement fédéral aux communes en 2019, le gouvernement flamand a décidé de ne plus lier les allocations familiales à l’indice, mais de travailler avec une augmentation fixe de 2 % par an. « A cette époque, l’inflation était inférieure à 2 %, alors la Flandre voulait faire quelque chose de plus », explique Yves Coemans, chargé de mission au département d’études du Gezinsbond. Mais en septembre dernier, le ministre des Affaires sociales Wouter Beke (CD&V) a décidé de réduire ces 2 % à 1 %, une pure opération d’austérité.

« Cette décision, entre autres, met beaucoup de pression sur le budget des familles », poursuit Coemans. « L’inflation a atteint 8,04 % en février. Ainsi, le montant de base du Growth Package – 170 euros – ne couvre plus que 45 % du coût mensuel minimum par enfant, contre près de 50 % il y a trois ans. Pour les familles, cela signifie un surcoût minimum de 208 euros par an et par enfant.

À la lumière des circonstances économiques actuelles, le Gezinsbond trouve cela indéfendable. « Les coûts de l’énergie montent en flèche pour atteindre des valeurs historiques en raison de la demande croissante dans la relance de l’industrie post-corona et de la guerre en Ukraine. Les prix irrationnels du gaz ont un impact direct sur les factures énergétiques de nombreuses familles.

A Bruxelles et en Wallonie, cependant, les allocations familiales sont toujours liées à l’indice, même après le transfert de cette compétence. Et du coup, il semble même que le montant de base des allocations familiales y sera bientôt plus élevé qu’en Flandre.

Consultation avec le ministre Beke

Le Gezinsbond veut que le gouvernement flamand intervienne. «Nous voulons qu’elle annule toutes les non-indexations des années précédentes dans le paquet de croissance et que les allocations d’âge soient travaillées rapidement. Par exemple, au moins la moitié des coûts croissants pour les enfants vieillissants devraient également être couverts.

Au Gezinsbond, ils ont calculé le coût minimum pour élever un enfant : pour les enfants de moins de 6 ans, c’est 374 euros, de 6 à 12 ans 484 euros et de 12 à 18 ans, il monte à 712 euros. Pourtant, il n’y a pas d’allocations d’âge en Flandre : tous les enfants reçoivent 170 euros, qu’ils aient cinq ou quinze ans. « De telles allocations existent à Bruxelles », sait Coemans. « Ils sont encore assez limités là-bas, mais il est important qu’ils soient déjà là. De cette façon, ils peuvent être facilement érigés à l’avenir.

Ici aussi, le Gezinsbond soutient que la moitié des coûts devrait être couverte par le Groeipakket. « Dans un monde idéal, ce serait le montant total, mais nous comprenons que ce serait un coût budgétaire trop élevé. Et pourtant ce ne serait pas une si mauvaise mesure. Des recherches ont montré que seulement 10 % des allocations familiales sont épargnées, le reste étant consacré aux dépenses pour les enfants. C’est aussi un stimulant pour l’économie flamande », conclut Coemans.

Le ministre Beke dit par l’intermédiaire de son porte-parole qu’il est préoccupé par l’effet de la forte hausse des prix sur le budget familial, en particulier pour les personnes appartenant aux catégories à faible revenu. « Nous allons regarder avec des collègues du gouvernement pour voir où nous en sommes sur le budget et si nous pouvons donner cette priorité », semble-t-il.



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