Le géant français de l’énergie Engie obtient moins de gaz russe : “Suffisamment de stock pour passer un hiver normal”

Le géant français de l’énergie Engie, qui possède également des centrales à gaz dans notre pays, a déclaré mardi que le groupe gazier public russe Gazprom avait annoncé qu’il fermerait partiellement le robinet de gaz à partir de mardi. Cela était dû à « une divergence d’opinion sur l’application des contrats ».

Engie minimise l’impact et dit avoir déjà fourni les volumes nécessaires “pour répondre aux obligations vis-à-vis de ses clients et à ses propres besoins”.

Claire Waysand, top woman chez Engie, en retard Agence de presse Bloomberg sachez que les réserves de gaz du géant de l’énergie sont remplies à plus de 90 %. Cela devrait être suffisant pour passer l’hiver lorsque les températures sont moyennes. S’il fait plus froid que d’habitude, cela peut être difficile, poursuit-elle.

Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, les approvisionnements en gaz avaient déjà été partiellement réduits. Environ 1,5 térawattheures ont été versés à Engie le mois dernier. Le géant français de l’énergie dispose d’un approvisionnement annuel en gaz d’environ 400 térawattheures en Europe.

La France a déjà prévenu les entreprises que l’énergie pourrait être rationnée l’hiver prochain. La Première ministre française Elisabeth Borne appelle donc les milieux d’affaires français à économiser le plus d’énergie possible.

Plus de gaz provenant de pays autres que la Russie

Fin juillet, Engie assurait déjà avoir nettement réduit sa “dépendance financière et physique au gaz russe”. En outre, le gaz russe ne représentait que 4 % de l’approvisionnement total de l’entreprise.

La France est moins dépendante des importations de gaz de Russie que nombre de ses voisins. Le gaz russe représente environ 17 % de la consommation de gaz de nos voisins du sud.

Engie négocie avec la multinationale énergétique algérienne Sonatrach pour diversifier son approvisionnement en gaz, mais les nouveaux contrats n’entreront pas en vigueur cet hiver, a confirmé Waysand à Bloomberg.

Le prix du gaz sur le marché à terme néerlandais – la référence européenne – a initialement augmenté de 4% à 284 euros par mégawattheure, mais a de nouveau chuté vers 9h37 à 276 euros, soit 1,25% de plus que le cours de clôture de lundi.

Un quart de consommation de gaz naturel en moins aux Pays-Bas

Aux Pays-Bas, la consommation de gaz naturel a diminué d’un quart au premier semestre par rapport à l’année précédente. L’industrie et les centrales électriques en particulier brûlaient moins de gaz, a calculé le Bureau central des statistiques (CBS).

L’industrie pétrolière a le plus réduit sa consommation de gaz, de pas moins de 59 %. Viennent ensuite le secteur chimique (-32 %), les centrales électriques (-28 %) et l’horticulture sous serre (-23 %). Les ménages avaient besoin de 16 % de gaz en moins.

Le gaz aux Pays-Bas provenait moins souvent d’Allemagne, qui importe du gaz russe via un gazoduc. En revanche, les Pays-Bas ont importé davantage de gaz naturel liquéfié (GNL) des États-Unis et de Russie. Davantage de gaz provenait du Royaume-Uni et de Belgique via des gazoducs.

Alors que les importations de gaz naturel ont augmenté de 3 %, les exportations ont chuté d’un cinquième. Les exportations vers les installations de stockage de gaz allemandes ont fortement augmenté et étaient trois fois plus élevées qu’en 2021, lorsque l’Allemagne a reçu beaucoup plus de gaz russe. En revanche, les exportations vers la Belgique et le Royaume-Uni ont fortement baissé.

L’extraction de gaz naturel aux Pays-Bas a chuté de 18 %. Près d’un tiers de moins a été gagné sur terre, 11% de moins en mer. L’approvisionnement en gaz était à 70 % fin juillet, soit plus qu’à la même période un an plus tôt. En effet, les Pays-Bas, comme d’autres pays européens, souhaitent que les installations de stockage de gaz soient aussi pleines que possible pour passer un hiver sans gaz russe.

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