Le garde forestier porte du gaz poivré, des menottes, une matraque et maintenant aussi une caméra corporelle


« Est-ce que je suis filmé maintenant ? », demande un randonneur à Floris Hoefakker, forestier dans la région de Breda. « Non, ce n’est pas nécessaire du tout », rassure Floris l’homme. La question est compréhensible car le garde forestier porte une caméra corporelle visible depuis ce mois-ci, comme moyen de dissuasion et pour sa propre sécurité.

Les Boas de Staatsbosbeheer étaient déjà équipés de spray au poivre, de menottes et de matraques. Alors maintenant vient le bodycam. « Nous en sommes contents car nous sommes souvent seuls à la campagne. Il faut parfois attendre une demi-heure avant que la police n’arrive et puis il faut pouvoir se prendre en charge jusque-là », raconte Floris.

Le ranger a acquis de l’expérience lors d’une période d’essai avec la caméra corporelle. Selon lui, le dispositif a certainement un effet. « Vous vous sentez plus en sécurité lorsqu’une situation menace de devenir incontrôlable. Quand on dit aux gens qu’on les filme, ils sont plus enclins à abandonner. Vous leur tendez une sorte de miroir avec la caméra.

La caméra corporelle est bien visible (photo : Erik Peeters)
La caméra corporelle est bien visible (photo : Erik Peeters)

L’appareil photo est toujours allumé, mais les images ne sont pas enregistrées tant qu’un bouton n’est pas enfoncé. Les images sont alors enregistrées une minute avant. De cette façon, la cause possible est également filmée. Le matériel est stocké dans un stockage cloud protégé. Floris : « Ce n’est pas n’importe quel appareil photo. Il y a aussi beaucoup de législation impliquée.

Chiens errants, vététistes qui roulent en dehors des itinéraires ou personnes qui laissent simplement leurs déchets derrière eux. Depuis la pandémie de corona, la pression sur la nature a augmenté. « C’est donc bien que si quelque chose arrive, ce n’est plus votre parole contre celle de l’adversaire. Après tout, toutes les preuves ont été filmées », explique le garde forestier.

Je le vois comme un mal nécessaire

Des recherches antérieures auprès de policiers et de boas dans les villes confirment que les gens abandonnent plus rapidement s’ils savent qu’ils sont filmés. Floris : « Je le vois comme un mal nécessaire, nécessaire pour pouvoir faire mon travail correctement et en toute sécurité. C’est une bonne idée que cela empêche les gens de faire des choses bizarres. »



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