Le folk rock des éléphants est chaleureux et apaisant à Rotown


Dès la première chanson, des cris se font entendre au fond de la salle. Fans hystériques ? Non, tout comme le groupe Elephant joue la première chanson à Rotown, Wout Weghorst marque l’égalisation contre l’Argentine au Qatar. Néanmoins, la fièvre qui s’est installée autour du quatuor de Rotterdam l’année dernière ne doit pas être sous-estimée. Premier album Grosse chose est plébiscité par la presse musicale (quatre bals en CNRC). Le concert du vendredi soir, comme de nombreux autres spectacles de cette tournée hivernale à travers les Pays-Bas, affiche complet.

Elephant fait des chansons américaines douces et ensoleillées avec des solos de guitare qui grincent comme s’ils venaient d’un amplificateur vintage. Cela rappelle le folk rock des années 70, et surtout le groupe qui a ramené ce son dans les années 90 : Wilco. Là où l’album peut parfois couler un peu trop agréablement, le plaisir visible de Rotown ajoute beaucoup de dynamique aux chansons. Le batteur Kaj van Driel joue non seulement fort, mais il est également assis derrière sa batterie avec un sourire contagieux, chantant mot pour mot (donnez à cet homme un microphone !), comme s’il écoutait son groupe préféré. Les harmonies à la Crosby, Stills, Nash & Young sont impeccables en live et tout aussi apaisantes que sur le disque.

Chansons chaleureuses

Cette interaction est donc à la base d’Elephant : les membres se sont rencontrés dans un acte hommage à Fleetwood Mac. Cela a si bien fonctionné qu’ils ont continué à jouer ensemble. En raison de la couronne, initialement à huis clos, mais depuis cette année enfin dans le monde extérieur. À Rotown, il s’avère que c’est là que le groupe s’épanouit ; où ces chansons chaleureuses remplissent la pièce et chassent le froid hivernal de vos os.

Au moment où l’Argentine porte le coup fatal au rêve de Coupe du monde d’Orange avec un penalty bien ciblé, Elephant commence la dernière chanson à Rotterdam. En tout cas, ce match à domicile a été gagné.

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