Le Flamand a gagné en moyenne 3 881 euros bruts

Le salaire brut moyen et le nombre d’avantages sociaux ont augmenté, et pourtant le Flamand est moins satisfait de son package salarial. Cela ressort de la boussole salariale annuelle de Jobat. Par ailleurs, il existe encore des différences nettes entre les hommes et les femmes, qui augmentent avec le nombre d’années d’expérience professionnelle.

Dimitri Thijskens

L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes se réduit, mais reste important

Le salaire mensuel brut moyen du Flamand était de 3.881 euros en 2022, soit une augmentation de 3,56% par rapport à l’année précédente et de 16,7% au cours des cinq dernières années. Cela équivaut à peu près à l’indexation des salaires sur l’inflation. Une remarque importante est qu’il s’agit en moyenne de 95.974 répondants qui ont répondu eux-mêmes à cette enquête sur le site jobat.be. Des milliers de données ont été extraites de l’analyse, qui n’étaient pas fiables ou provenant de personnes qui ne travaillaient pas à temps plein.

Il y a beaucoup de différences derrière ce chiffre général. Par exemple, l’augmentation pour les femmes est de 16,9 % et pour les hommes seulement de 16,4 %, ce qui réduit quelque peu l’écart entre les hommes et les femmes. Mais il s’élève tout de même à 619 euros en chiffres absolus : 4 096 euros bruts mensuels pour les hommes et 3 477 euros pour les femmes. Et plus il y a d’expérience de travail, plus cette différence devient grande. Avec les débutants il ne s’agit que d’un écart de 212 euros environ, mais en fin de carrière il est passé à 1 114 euros.

La persistance de l’écart salarial tient aussi à la différence entre les différents secteurs et fonctions : on constate souvent une surreprésentation des femmes dans les secteurs les moins bien rémunérés. On retrouve les mieux rémunérés dans l’industrie chimique avec un salaire mensuel moyen de 4 824 euros bruts, alors qu’ils gagnent le moins bien dans l’hôtellerie avec une moyenne de 3 016 euros. Au cours des cinq dernières années, les personnes du secteur socio-culturel ont fait le plus de progrès avec 21,4%, alors que l’augmentation des firmes d’ingénierie et d’ingénieurs n’est que de 10,4%.

Les fonctionnaires sont les champions des vacances, la restauration tout en bas

En ce qui concerne les jours de vacances, un secteur se démarque nettement des autres : en éducation, ils bénéficient en moyenne de 46 jours de vacances par an. Les autres fonctionnaires suivent de loin avec 33 jours. Dans le secteur privé, les chercheurs scientifiques sont mieux lotis avec une moyenne de 31 jours de vacances. À l’autre extrémité, on trouve également l’industrie de la restauration, où ils doivent se contenter de seulement 22 jours de vacances par an.

L’ouvrier doit se contenter d’une moyenne de seulement 24 jours de vacances, pour les cols blancs c’est 27 et pour les fonctionnaires cela passe à 34 pour les contractuels et 37 pour les statutaires. Mais la taille de l’entreprise joue également un rôle important : les plus petites entreprises (jusqu’à 9 salariés) ne bénéficient en moyenne que de 23 jours de vacances, tandis que les grandes entreprises (de plus de 1 000 salariés) bénéficient en moyenne de 31 jours. rôle, qui peut peser beaucoup plus sur les conditions de travail dans les grandes entreprises.

La moitié des cols blancs ont une voiture de société, les fonctionnaires quasiment aucun

En raison du taux d’imposition élevé sur le salaire brut, il existe de nombreuses échappatoires en Belgique pour pouvoir payer des employés supplémentaires de manière fiscalement avantageuse. Et cela est avidement utilisé, selon les chiffres de Jobat. En moyenne, un employé belge bénéficie de 6,55 avantages sociaux différents, soit une augmentation de 11,6 % par rapport à il y a cinq ans. Seulement trois pour cent des personnes qui ont répondu à l’enquête ont déclaré qu’elles ne pouvaient compter sur aucun des treize avantages différents.

Les chèques-repas sont et restent les plus populaires avec 76%, suivis de la prime de fin d’année avec 74%. L’avantage qui se développe le plus est la possibilité de travailler à domicile. En 2018, 30 % ont indiqué qu’ils recevraient une compensation pour cela, quatre ans plus tard, c’était déjà 50 %. La voiture de société reste également populaire et continue d’augmenter de 40 à 45 %.

Là encore, il existe d’importantes différences sous-jacentes ici : un ouvrier ne reçoit en moyenne que 3,67 avantages sociaux, pour les cols blancs, c’est presque le double à 6,99, et les fonctionnaires se situent nettement entre les deux avec une moyenne de 5,02 avantages. C’est donc une fausse impression que ces derniers ne reçoivent presque pas d’avantages sociaux. Mais il est vrai que seulement 6 % ont une voiture de société, parmi les cols bleus c’est 14 % et parmi les cols blancs ce n’est pas moins de 51 %. La différence entre les hommes et les femmes est importante : 51 % des hommes ont une voiture de société et seulement 32 % des femmes. Cela peut aussi avoir à voir avec les secteurs dans lesquels ils travaillent.

Les managers sont les plus heureux dans leur travail, les journalistes les plus malheureux

Frappant : nous sommes moins heureux dans notre travail. Malgré l’augmentation des salaires, seuls 32% se disent très satisfaits de leur package salarial, soit une baisse de quatre points de pourcentage par rapport à 2020. Là aussi, on constate une différence importante entre les hommes (34%) et les femmes (29%). .

Par exemple, nous constatons que 52 % des personnes occupant des postes de direction et de direction se disent très heureuses dans leur vie professionnelle. Ce sont donc les mieux rémunérés avec un salaire mensuel moyen de 6 186 euros par mois. En deuxième et troisième position, on retrouve les fonctionnaires (43 %) et les personnes en formation (42 %). Bien que nous ayons constaté une forte baisse de six points de pourcentage au cours des deux dernières années.

Tout en bas de l’échelle du bonheur se trouvent les designers, les métiers de la création et les journalistes.



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